Le budget du FC Metz a baissé cette année, cela n’a pas échappé aux supporters avisés qui s’étonnent de cette chute du club dans la hiérarchie financière du football français. En Ligue 2, le Club à la Croix de Lorraine avait pour habitude de figurer parmi les plus ‘riches’, ce n’est plus le cas désormais. Mais il faut chercher du côté des droits télé pour expliquer cette évolution. « Une profonde remise en question de notre système commercial a eu lieu il y a deux ans, a expliqué Bernard Serin à un auditeur, puisque nous avons mis un terme au contrat qui nous liait avec une société de marketing parisienne. Depuis, nos recettes marketing sont en augmentation. » Pourtant, le club n’a pas réussi à convaincre un deuxième partenaire de figurer tout au long de la saison à l’avant du maillot. « Nous ne sommes pas les seuls à souffrir de l’absence de sponsor maillot à l’année, précise le président. Cela représente un manque à gagner de l’ordre de 3 à 4% du budget du club. » L’espace présent à l’avant du maillot, en dessous du logo « Moselle », sera vendu au match comme ce fut le cas lundi. L’idée aurait d’ailleurs déjà séduit des annonceurs pour les rencontres à venir.
Alors que le maintien du club en Ligue 2 n’est pas assuré, d’autres supporters anticipent déjà (à raison !) l’année suivante. Quelle équipe ? Quel entraîneur ? Malgré la situation délicate de sa formation au classement, Bernard Serin reste fidèle à ses idées. « L’an prochain, il faudra s’appuyer sur les fondations que nous aurons mises en place cette saison. Si nous nous maintenons, nous conserverons une ossature. Nous avons plusieurs garçons qui arrivent en fin de contrat. Cela nous laisse une marge de manoeuvre, mais il nous faudra être très sélectifs dans le recrutement et faire venir des joueurs qui apporteront un réel plus à l’équipe. »
Inquiet de la position de relégable du FC Metz, un supporter se demande si Dominique Bijotat est vraiment fait pour la mission qui lui a été confiée. « C’est un homme très compétent, lui répond le président. Il a une grande connaissance du football et est très à l’écoute de chacun. Nous sommes dans le trio des relégables, certes, mais il y a une équipe qui possède la même différence de buts que nous et compte trente points*. Tout cela se joue à très peu de choses et il faut se garder de porter des jugements hâtifs. Pour moi, il est l’homme de la situation. » En 2011-2012, Metz repartira donc avec le même entraîneur, et une ambition affirmée les années précédentes : faire de Saint-Symphorien une forteresse imprenable. « Si le club a tenu si longtemps au plus haut niveau, conclut Bernard Serin, c’est aussi grâce à cela. Il faut que nos adversaires aient peur en venant jouer ici. »
* L’émission a eu lieu avant la rencontre Metz - Ajaccio.
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