La Coupe Gambardella, l’équivalent de la Coupe de France pour les moins de 19 ans, est une compétition très appréciée par bon nombre de centres de formation de clubs professionnels. Metz l’a remportée à deux reprises, en 1981 et 2001.
Cette saison, la formation mosellane est parvenue à se hisser au stade des quarts de finale en éliminant successivement Amilly, Thionville, Chantilly puis Saint-Etienne. Elle affrontera Lyon, l’une des meilleures équipes françaises, dimanche au stade Baron Dufour de Devant-les-Ponts à 16h.
Le duel parait déséquilibré pour l’entraîneur Olivier Perrin, mais il compte bien malgré tout rééditer la performance du tour précédent.
Olivier, racontez nous ce déplacement victorieux à Saint-Etienne en huitièmes de finale…
Olivier Perrin : « Saint-Etienne est une très belle équipe, qui n’a perdu qu’un seul match depuis le début de la saison et qui disposait de l’intégralité de son effectif pour cette partie. Nous ne partions donc pas spécialement favoris. J’ai trouvé certains joueurs un peu timides en première mi-temps. Ils n’osaient pas prendre de risques offensivement. Nous étions un peu dominés et malheureusement, Saint-Etienne a réussi à marquer rapidement. Malgré tout, je sentais que nous pouvions l’emporter. En seconde période, nous avons insisté et nous nous sommes procuré pas mal de situations. Cela nous a permis d’égaliser sur penalty ! »
Votre gardien Anthony M’Fa a été décisif au cours de la séance de tirs-aux-buts…
O.P. : « Les joueurs ont été solides car le contexte n’était pas facile. Il y avait du monde derrière la main courante et le public leur a mis une sacrée pression. Teddy Kayombo, qui avait déjà égalisé sur penalty, est retourné frapper avec beaucoup de sang froid. Nous avons inscrit nos trois premiers tirs-au-but et manqué les deux derniers. Le score était de 3-3 à la fin de la séance. Et c’est en effet Anthony M’Fa qui est allé marquer, juste avant de stopper un penalty décisif ! »
Ces matches sont-ils plus intenses qu’en Championnat ?
O.P. : « Je le pense, oui. C’est ce que j’ai dit à l’issue de la partie : cette rencontre vaut dix matches de championnat. En termes d’engagement, d’efforts et de dépassement de soi, c’est autre chose. Même si la qualité de jeu s’en retrouve peut-être légèrement dégradée. Il faut que chacun aille chercher en lui quelque chose de plus, physiquement et mentalement. Qu’il y ait un échec ou la réussite au bout, c’est très formateur. Je suis très heureux pour cette raison que nous soyons passés et que nous puissions jouer ce gros match face à Lyon. »
Justement, quel est le niveau de votre prochain adversaire ?
O.P. : « C’est simple : l’équipe B de Lyon est 4ème de son groupe en CFA avec une majorité de joueurs qui sont encore des moins de 19 ans ! Il y a même des joueurs comme Tafer ou Belfodil qui font partie du groupe professionnel… Il faut s’attendre à les retrouver sur la pelouse face à nous. Dans cette catégorie d’âge, l’OL doit compter 7 à 8 joueurs internationaux. D’ailleurs, de notre côté Gaétan Bussman, qui joue ce soir avec l’équipe de France, est accompagné de trois joueurs lyonnais. Nous savons donc que la tâche sera très difficile. Il faut être réaliste : nous ne boxons pas dans la même catégorie. Pour passer nous devrons être à 100% et ne pas nous poser de question. »
Évoluer à domicile peut-il vous aider ?
O.P. : « C’est à double tranchant. Je remarque que, parce que nous jouons à Metz, beaucoup de monde parle de cette rencontre, ce qui n’était pas spécialement le cas lors de notre voyage à Saint-Etienne. La pression est supérieure pour les joueurs. J’essaie de la leur ôter. Je veux qu’ils aient la certitude qu’ils peuvent battre cette équipe de Lyon, qu’ils soient eux-mêmes. Dans ma préparation de la rencontre, je ne vais pas évoquer excessivement l’adversaire. Je veux avant tout que mes joueurs restent eux-mêmes ! »
U19 : Metz - Lyon
Coupe Gambardella, quart de finale
Stade Baron Dufour, dimanche à 16h
Entrée libre