Quatre victoires, quatorze buts marqués, deux encaissés : l’équipe B du FC Metz a démarré l’année tambour battant. Elle est aujourd’hui en tête du groupe C du Championnat de France Amateur 2. C’est la seule formation à avoir remporté l’intégralité de ses rencontres. Pour autant son entraîneur José Pinot ne veut pas entendre parler de monter. Sa priorité se situe (pour le moment) ailleurs. Il s’agit simplement de rebondir en se servant des erreurs du passé.
José, votre équipe réalise un excellent début de saison. L’imaginiez-vous partir aussi fort ?
José Pinot : « Au départ, nous ne savions pas où nous allions. Notre premier objectif était donc de mieux maitriser les évènements que l’an dernier, et ceci au niveau mental, athlétique et sur le plan du jeu. Nous arrivons dans un championnat de niveau un peu inférieur, il doit y avoir une différence athlétique entre nos joueurs et leurs adversaires. En vitesse, puissance, dans les duels, je veux qu’ils soient supérieurs, ce qui n’était pas le cas l’an passé. De la même façon, au niveau de la maîtrise collective, j’avais demandé aux garçons de montrer une meilleure animation offensive, de prendre de bonnes habitues dans le jeu comme dans les résultats, afin de se mettre en confiance. C’est ce qu’ils font plutôt bien jusqu’à maintenant. »
Vos quatre premiers matches donnent l’impression que cette année sera facile…
J.P. : « Et pourtant ce ne sera pas forcément le cas. Je veux bien endosser le statut de favori, de toute façon nous sommes une réserve pro d’une part, et nous venons de l’échelon supérieur d’autre part. Chaque lundi, je remets les compteurs à zéro. En face il y a des équipes qui nous attendront regroupées derrière, on se jamais à l’avance quel piège nous sera tendu. Lorsque nous ferons face aux difficultés, il faudra être préparé à les affronter. »
Cette relégation en CFA2 change-t-elle quelque chose ?
J.P. : « Au niveau de la compétition, c’est incontestable, mais dans notre quotidien non. La formation est un joyau de notre club. Dans les séances d’entraînement, l’organisation, nous n’avons pas tout chamboulé car nous sommes descendus. Nous mettons toujours les moyens maximum pour être compétitifs et faire progresser les garçons. Notre état d’esprit n’a pas changé : nous travaillons toujours pour donner un maximum d’atouts aux joueurs afin qu’ils aient de quoi répondre le jour où ils seront alignés en équipe première. Il faut qu’ils soient les plus aptes possibles à ce moment là. »
Le groupe professionnel est un peu moins important cette saison. Cela va-t-il influer sur votre équipe ? Moins de joueurs du dessus passeront par la case CFA.
J.P. : « Le groupe pro s’est quelque peu allégé, mais il n’y a pas que cela. Nous avons aussi essayé de constituer tout au long de l’intersaison un groupe « formation » plus étoffé. Ainsi, nous dépendrons un peu moins des éventuels apports du groupe pro. Nous souhaitions aussi dans le même temps élever le niveau de nos séances d’entraînement. Il faut qu’il y ait concurrence en CFA 2 comme à l’étage du dessus. »