Romain, comment se passent ces premiers jours de reprise ?
Romain Rocchi : « Plutôt bien ! Nous sortons d’une opposition qui nous a permis de reprendre nos repères. La partie a été serrée et animée. On repart sur une feuille blanche et la nouvelle année est l’occasion d’une remise en question. Certains ont peut-être pris de bonnes résolutions pour 2010 ! En général, nous faisons des séances sans ballon le matin et avec l’après-midi. Je trouve que c’est un bon compromis. Depuis que je suis à Metz, j’ai le sentiment que ces phases de préparation sont bien gérées : nous travaillons efficacement sans nous mettre excessivement dans le rouge pour autant. »
Quelle a été la réaction des joueurs au départ de Papiss Cissé ?
R.R. : « Dans un premier temps, cela nous a surpris. Nous ne nous y attendions pas. Mais le club a ses raisons et ne l’a pas laissé partir pour rien. Aujourd’hui se pose la question de son remplacement. Il est difficile de dire si l’un ou l’autre de nos attaquants est prêt ou pas. Le football est spécial, on ne peut pas tout prévoir. En tout cas, cela a au moins le côté positif de faire un peu de place aux plus jeunes. C’est une chance qu’ils doivent saisir immédiatement. Même si le club continue de chercher la perle rare qui pourrait nous renforcer au mercato. »
Lorsque vous étiez jeune joueur, comment s’était passée votre entrée dans le onze de départ ?
R.R. : « Je me souviens que les anciens du groupe m’avaient beaucoup aidé, en m’expliquant que je n’avais rien à perdre, qu’il fallait que je me fasse plaisir. Il faut se donner les moyens de réussir à l'entraînement et saisir sa chance. Après, la magie du football fait le reste. Cela peut très bien se passer sur le terrain immédiatement ou pas. En tout cas, nous allons tout faire pour mettre nos attaquants dans de bonnes dispositions, leur montrer que nous avons confiance en eux. C’est encore plus important à leur poste. »
Retour à la compétition mercredi prochain à Lyon, en Coupe de la Ligue. Cela vous rappelle des bons souvenirs ?
R.R. : « En effet, ce match fait partie des plus grands moments de ma carrière pour plusieurs raisons. D’une part car notre prestation collective avait été excellente. Ensuite car personne ne nous voyait battre Lyon. Et enfin, car j’avais eu la chance de marquer le troisième but évidemment. Mais aujourd’hui, tout cela est du passé. Je m’attends à un match plus difficile que l’an passé. Les Lyonnais vont vouloir effacer cet accroc et débuter un cycle de résultats positifs car ils sont en difficulté cette saison. Nous allons sans doute souffrir davantage. Pas car notre équipe est moins forte, mais parce que Lyon risque de prendre ce match beaucoup plus au sérieux. »
Juste après Lyon, l’équipe descend un peu plus au sud pour affronter Istres. Ensuite vient le premier match à domicile, qui vous opposera à Brest, actuellement deuxième. Difficile de ne pas penser à ce choc dès aujourd’hui…
R.R. : « Nous nous concentrons sur le court terme, mais cette rencontre sera bien entendu un ‘match à six points’. Elle est d’autant plus spéciale que le match aller nous avait laissé sur notre faim. Nous avions perdu deux buts à un alors qu’il y avait la place pour faire beaucoup mieux. Néanmoins, ce n’est pas notre préoccupation pour l’instant. L’objectif premier est de faire une belle prestation à Lyon pour lancer notre phase retour sur de bonnes bases. »
Justement, vous allez recevoir la plupart des équipes de tête lors de cette seconde phase. Est-ce un avantage ?
R.R. : « Si on regarde nos résultats jusqu’à maintenant, on peut le penser. Le fait de jouer toutes ces équipes à Saint-Symphorien nous laisse espérer prendre des points. Bien entendu, rien n’est joué pour autant. Il nous appartient de poursuivre notre bon parcours à domicile. Je trouve d’ailleurs que c’est le gros point positif de notre saison jusqu’à maintenant. C’est une excellente base sur laquelle nous pouvons construire notre réussite. Si nous parvenions en plus à grappiller davantage de points à l’extérieur, nous parviendrions à passer un pallier ! »
Pour finir, compter deux matches en retard peut-il être considéré comme un élément favorable ?
R.R. : « Difficile de l’affirmer. De notre côté, je crois plutôt qu’il faut nous mettre dans la tête que ces deux matches de ‘rattrapage’ n’existent pas, et tout faire pour qu’on puisse les considérer comme du bonus au moment ou nous les jouerons ! »