Metz - Clermont, je réserve ma place

« Nous sommes troisièmes et devons le rester »

Victor Mendy n\'avait plus marqué depuis le 26 novembre dernier à domicile contre Clermont. Il revient sur son égalisation à Strasbourg.
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Victor, vous avez marqué ce but au courage. Vous étiez blessé à une côte mais vous avez quand même réussi à transpercer les filets adverses. Un soulagement ?

Victor Mendy : «Oui, que du bonheur. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas marqué de buts. Donc après l'égalisation j'ai ressenti beaucoup de plaisir. Nous avons effectué beaucoup d'efforts durant ce match et cela nous a permis de ramener un point de Strasbourg. »

Vous êtes un passeur hors-norme, déjà sept passes décisives depuis le début de la saison. Préférez-vous faire marquer vos coéquipiers ou inscrire un but ?

V.M. : « Généralement, j'aime marquer, mais cette année c'est tout le contraire de l'an dernier. Je suis plus sur la dernière passe que sur le dernier geste. Je suis là pour servir l'équipe. Que je sois meilleur buteur ou meilleur passeur, peu importe. Tant que l'équipe fonctionne je suis content. »

Où vous sentez-vous le plus utile à l'équipe sur le terrain ?

V.M : « Je me sens utile là où le coach me met, aussi bien dans l'axe que sur le côté. Cette année, j'ai plus été utilisé sur le côté. A la base je suis un attaquant axial mais avec le coach, je suis passé sur le côté, tant que cela fait fonctionner l'équipe je serai satisfait. »

Quelles sont les équipes qui t'ont le plus impressionné cette année en Ligue 2 ?

V.M. : « Brest fait une excellente saison. Les Bretons ont une assise défensive très solide et c'est l'équipe qui m’a le plus séduit au niveau défensif. »

Faites-vous partie de ces joueurs qui disent les choses en face dans les moments difficiles ?

V.M. : « Non, pas forcément. Je ne suis pas le genre à aller voir les coéquipiers quand ça ne va pas. Je pense qu'il y a d'autres joueurs qui sont là pour ça et qui le font très bien. Je suis plus un joueur a l'écoute, ce qui ne m’empêche pas de donner quelques conseils  aux joueurs que je connais bien de temps en temps ! »

Y’a-t-il eu des discussions avant Strasbourg ? L'équipe a livré son meilleur match a l'extérieur depuis quelque temps…

V.M. : « Des discussions, non ? Je pense que c’est l'effet du derby. Nous nous sommes dit qu’il fallait leur rentrer dedans, et je pense que ça a été un match positif dans ce sens là. Maintenant, c'est sûr que s’il nous faut des derbies pour jouer à ce niveau, nous ne monterons pas ! Il faut reprendre le même état d'esprit que contre Strasbourg, et se dire face à Sedan que nous sommes les troisièmes et que nous devons le rester. »

Vous avez longtemps évolué au niveau amateur. Y a-t-il une grosse différence avec le monde professionnel ?

V.M. : « Oui, je pense qu'il y a un grand écart. En amateur, on est une bande de copains, et cela se ressent lorsqu'on est dans le vestiaire. Lorsque j’y étais, tous les jours, malgré les moments difficiles, nous arrivions à l'entraînement avec le sourire. C’est ce que j'essaie de continuer à faire aujourd'hui au club, ce qui est moins évident car il y a plus de pression. »

Vous faites partie de l'effectif depuis quelques saisons. Aidez-vous les nouveaux joueurs à s'intégrer au groupe comme Razak Omotoyossi ?

V.M. : « Oui, j'essaie de blaguer un peu avec tout le monde, de les taquiner un peu, maintenant pour Razak ça a été un peu plus difficile, du fait que lorsqu'il est venu ici, il ne connaissait pas grand monde. Il avait un manque par rapport à sa famille. Mais aujourd'hui c'est fini, il s'intègre bien. Il y a eu en plus l'arrivée d'Adama Tamboura qui lui a permis de mieux se découvrir. »
 
Pensez-vous que ce soit le moment pour vous de découvrir de nouveaux horizons en partant à l'étranger, ou de rester à Metz et d’accumuler un peu d'expérience ?

V.M.  : « J'ai envie d'aller voir à l'étage du dessus. Je pensais en arrivant au FC Metz que j’allais au moins faire quelques petits matches en Ligue 1. Malheureusement cela ne s'est pas fait, mais j'ai envie de découvrir cette ligue. C'est en moi, je sens que j'ai la capacité à évoluer en L1, même s’il me faut encore travailler. En France, à l’étranger, à vrai dire pour moi c’est pareil. »

Êtes-vous déçu de ne pas pouvoir jouer vendredi un match très important pour la montée ?

V.M. : « Oui je suis très déçu, car nous commençons à revenir et à être bien en forme. Tout le monde est en jambe, moi le premier ! Cette blessure arrive au mauvais moment, je pense que j'aurais pu apporter quelque chose face à Sedan. »

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