Le dernier succès messin commence à prendre de la poussière. Lorsque Pascal Johansen marqua le premier doublé de sa carrière sur penalty, permettant à ses couleurs de triompher du Havre (2-0, le 1er mars), il ne pensait sans doute pas qu’il serait privé pendant plus d’un mois de la saveur de la victoire ! Depuis, son équipe a en effet signé une série de cinq rencontres sans succès, dont une défaite. Lors des quatre dernières journées, les attaquants grenat n’ont d’ailleurs trouvé le chemin des filets qu’à deux reprises. Le signe d’une baisse de régime qu’Yvon Pouliquen ne veut pas dramatiser.
« La pression est sur nos poursuivants »
L’entraîneur messin a apprécié ce qu’il a vu sur le terrain de Strasbourg. Menés, ses joueurs sont parvenus à revenir au score au cours d’une deuxième mi-temps maitrisée. « Ils m’ont rassuré, concède-t-il, même si le terme est un peu fort, sur le plan psychologique et physique. Pendant les quarante-cinq dernières minutes, nous étions supérieurs à notre adversaire. On pouvait craindre le contraire compte-tenu de la mauvaise passe que nous vivons. » Cela a permis de revenir de la Meinau avec un point « qui sera un bon point si nous l’emportons contre Sedan vendredi », précise Pouliquen.
L’équipe ardennaise a quelques points communs avec le dernier visiteur de Saint-Symphorien. Comme Châteauroux, elle est habile à l’extérieur. Ses plus beaux faits d’arme : deux victoires ramenées, sur le même score de trois buts à un, de Brest et de Tours. Avec trente-neuf buts marqués, son attaque menée par Alexis Allart (10 réalisations) et Marcus Mokaké (8) est aussi plus prolifique que celle de Metz. De quoi relativiser l’anodine treizième place de l’équipe sedanaise, pour qui l’expression ‘ventre mou’ est taillée sur mesure : le CSSA est à égale distance (8 points) du trio de tête et de la zone de relégation.
La composition du onze de départ messin est difficile à deviner, mais son auteur a laissé entendre qu’il se baserait sur la confiance accumulée à Strasbourg. « Nous avions un peu perdu notre équilibre d’équipe ces derniers temps, explique Yvon Pouliquen. Mais celui-ci n’est pas bien loin et nous sommes proches de le retrouver. Un entraîneur cherche toujours des solutions, mais changer n’est pas toujours bénéfique. A Strasbourg, l’efficacité a manqué mais j’ai retrouvé des joueurs qui prenaient des initiatives et tentaient des choses offensivement. » Si la réussite revient, le FC Metz conservera sa place sur le podium et ne le devra cette fois qu’à lui-même. « La pression est sur nos poursuivants, conclut Yvon Pouliquen. S’ils perdent et que nous gagnons dans le même temps, il se creusera de nouveau un écart très difficile à rattraper. » Il est temps de renouer avec le succès !
Metz - Sedan, 32ème journée de Ligue 2
Stade Saint-Symphorien, vendredi 9 avril à 20h30
A suivre en direct sur www.fcmetz.com et D!rect FM à partir de 20h30