Vainqueurs l'an passé au même stade de la compétition, les Mosellans connaissaient la recette de l'exploit. En utilisant les mêmes ingrédients, ils ont donné du fil à retordre à leur adversaire lyonnais, qui a pris le soin de ne pas se faire prendre à nouveau. Cette fois, les hommes de Claude Puel n'ont laissé aucune chance aux visiteurs, qui méritaient toutefois mieux qu'une lourde défaite trois buts à zéro.
Comme pour rappeler à leurs hôtes de mauvais souvenirs, les Grenats étaient d'ailleurs les premiers à se mettre en valeur. Un centre de Pascal Johansen était coupé par Vincent Bessat, mais la reprise du gaucher manquait le cadre (6°). Cette occasion intervenait au cours d'un début de partie équilibré, qui allait le ton de l'ensemble du match.
Gênés par l'organisation messine, Lyon s'en remettait aux coups de pieds arrêtés de son magicien Michel Bastos. Bien pris par Mario Mutsch sur le côté droit, ce dernier s'en donnait à coeur joie sur ses phases de jeu dans lesquelles il excelle. Une première fois, il trouva la tête de Jeremy Toulalan, mais la transversale renvoya le ballon (26°). La seconde fut la bonne. On retrouva le même duo pour l'ouverture du score quelques minutes plus tard (1-0, 30°).
Loin de se désarmer, les hommes d'Yvon Pouliquen réagirent. Mais leur bonne circulation de balle ne leur permit pas de se procurer beaucoup d'occasions. Malgré sa bonne volonté Diafra Sakho eut peu de cartouches pour sa première titularisation avec les professionnels. Après la pause, pourtant, Metz parvint pourtant à se montrer dangereux. Mario Mutsch eut une bonne opportunité en contre mais fut rejoint par Michel Bastos (52°). Puis Vincent Bessat trouva la tête de Stéphane Borbiconi mais celle-ci manque le cadre (60°).
Vint alors le tournant de cette seconde période : l'exclusion de Christophe Marichez. Sorti à l'encontre de ce diable de Lisandro, le capitaine messin accusait un léger retard. La sanction était logique et Metz se retrouvait à dix. Malgré deux duels remportés de façon spectaculaire face à Tafer, son suppléant Romain Ruffier dut s'incliner à deux reprises en toute fin de match. Quand Lisandro Lopez profita des espaces laissés pour inscrire un doublé mérité (88° et 90°). « Le score est lourd, commenta Yvon Pouliquen à l'issue du match. Ces deux derniers buts viennent ternir notre prestation. J'ai aimé l'état d'esprit de mes joueurs, il nous a manqué la réussite pour espérer plus. »