Quelle malédiction poursuit donc le FC Metz hors de ses bases ? Une nouvelle fois, les hommes d'Yvon Pouliquen rentrent en Lorraine chargés d'une lourde déception. Celle de n'avoir su conserver un score de deux buts à zéro acquis dès le premier quart d'heure d'un match qui semblait pourtant échapper aux Nantais.
Dès la septième minute, Pascal Johansen profitait d'une erreur d'alignement de la défense locale pour envoyer Jeremy Pied au but. Le jeune joueur montrait tout le sang froid nécessaire à éliminer Jérôme Alonzo avant de marquer dans le but vide (0-1, 7°). Complètement désemparés, les Canaris confirmaient leur étonnante fébrilité en encaissant un second but sur corner. Toujours frappé par Johansen, celui-ci voyait Stéphane Borbioni se jeter sur un mauvais renvoi adverse et marquer de volée (0-2, 11°). Un scénario rêvé pour une formation n'ayant jamais gagné à l'extérieur cette saison !
Pourtant, et Metz le savait bien pour avoir battu Laval dans de pires conditions la journée précédente, un score n'est jamais acquis. Surtout lorsqu'il reste plus de soixante quinze minutes à jouer. Nantes reprit alors peu à peu ses esprits. Logiquement Metz ne s'affola pas outre mesure, les offensives adverses se révélant plutôt timides. Mais dès que Djamel Abdoum mit à contribution Christophe Marichez (35°), la défense 'new look' messine se fissura. Dès leur seconde occasion, les Nantais trouvèrent la faille. Côté gauche, Monsef Zerka prit le meilleur et centra à destination de Jean-Claude Darcheville, seul au second poteau, qui a inscrit des buts plus difficiles dans sa carrière (1-2, 26°).
Dès lors, le Guyanais et ses coéquipiers oublièrent leur premier quart d'heure catastrophique et se lancèrent à l'attaque. Metz, bien en place, ne fut pourtant pas inquiété une seule fois. Au retour des vestiaires, l'équipe d'Yvon Pouliquen continua de mener la vie dure à son adversaire, privé d'occasions de buts. Mais sur un coup-franc de Darbion, Sambou parvint tout de même à s'imposer de la tête (2-2, 61°). Rageant pour les visiteurs qui n'avaient pas concédé la moindre opportunité à leur adversaire dans le jeu.
La fin de match, plus décousue, aurait pu sourire aux deux équipes. Tout juste entré en jeu, Papiss Cissé reprit instinctivement une déviation de Romain Rocchi. Jérôme Alonzo dut s'employer pour sauver les siens. La suite continua d'être une affaire de gardiens. Touché au genou, Christophe Marichez céda sa place à Oumar Sissoko à un quart d'heure du terme. Les Messins doivent le point du match nul au Franco-Malien, auteur d'une double parade face à Monsef Zerka (76°), et surtout vainqueur d'un face à face décisif avec Jean-Claude Darcheville dans les arrêts de jeu (90°+2). Une défaite aurait toutefois représenté une sanction injuste pour le FC Metz, qui a fourni une belle prestation sur la pelouse de la Beaujoire. A confirmer dès vendredi à domicile contre Guingamp.