La préparation. « Je suis parti le 25 décembre. Nous sommes allés nous préparer à Doha, au Qatar, pendant une dizaine de jours. Nous avons vécu dans un environnement idéal, les installations mises à notre disposition étaient exceptionnelles. Au cours d’un petit tournoi, nous avons affronté la Corée du Nord, l’Iran et le Qatar. J’ai pu participer au dernier match. Cela s’est bien passé pour moi, nous avons concédé le nul 0-0. Le 4 janvier, nous avons ensuite rejoins Dubaï pour affronter l’Egypte. Il s’agissait de notre dernière rencontre avant d’entrer dans la compétition. Malgré une belle partie, nous nous sommes pourtant inclinés un but à zéro. »
Le drame qui a touché la sélection du Togo. «Cet évènement nous a suivi pendant toute la compétition. Même si nous étions assez éloignés de Cabinda, l’endroit où la fusillade a eu lieu, nous étions inquiets à chacun de nos déplacements. Quelques jours avant le match d’ouverture, nous hésitions à jouer. Frédéric Kanouté était en contacts avec des joueurs d’autres sélections. Nous voulions faire un geste sportif envers les Togolais et avons envisagé plusieurs possibilités, mais cela ne s’est finalement pas décidé. Dès mon retour en France j’ai pour ma part appelé Kossi Agassa, que j’ai connu à Metz. Mais cet épisode a gâché mon plaisir d’être à cette compétition. »
Le contact avec les grands joueurs maliens. « Même si je n’ai pu jouer qu’en match amical, ce sont tout de même des rencontres prises très au sérieux avant une CAN. Évoluer aux côtés de grands joueurs tels que Frédéric Kanouté, Mahamadou Diarra ou Seydou Keita est une véritable chance. Dans tous les domaines, ils sont supérieurs à ce que je connais habituellement : le rythme, la technique… De plus, ils savent gérer les grands rendez-vous et la pression qui les accompagnent. S’entraîner avec eux pousse à hausser son propre niveau. On est obligé de s’adapter. Je pense avoir progressé à leur contact ! »
Angola 4-4 Mali. « C’est le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique. L’Angola est à domicile, devant son public et la rencontre est retransmise dans tout le pays. Sans doute nos adversaires étaient-ils ultra motivés avant cette partie, qui me laisse deux sentiments. D’un côté, nous avons été menés jusqu’à 4-0, un score très lourd. Mais petit à petit nous sommes parvenus à revenir pour finalement égaliser sur le fil. C’est assez étrange, nous nous sommes créés beaucoup d’occasions sans être réellement dans le match. »
Algérie 1-0 Mali. « Une défaite dure à encaisser. Nous avons maitrisé la partie de bout en bout. L’Algérie nous a attendu et sur une contre attaque, a obtenu un coup-franc qui lui a permis de marquer ce but suffisant pour nous battre. Notre adversaire ne s’est pas livré mais a eu 100% de réussite. Cette défaite nous a mis une situation très délicate puisqu’en cas d’égalité, les confrontations directes prévalent. »
Malawi 1-3 Mali. « Nous pouvions encore nous qualifier si l’Angola battait l’Algérie dans le même temps. Mais cette dernière journée était particulière. Si le Malawi l’emportait, l’Algérie était éliminée. Mais si nous l’emportions, l’Algérie n’avait besoin que d’un match nul. Nous avons ouvert la marque très vite, et les Algériens ont certainement eu vent de l’évolution du score. Ainsi, l’Algérie et l’Angola se sont quittés sur un match nul qui a fait polémique. Et nous, comme il y a deux ans, nous sommes restés à quai. A chaque fois, nous étions à égalité avec le second ! »
Son avenir en sélection. « Participer à une Coupe d’Afrique donne envie de jouer évidemment ! On préfère toujours être acteur que spectateur et je suis un compétiteur. Ca doit être beau à vivre, un tel évènement, en tant que joueur ! Pour l’instant, Mahamadou Sidibé est premier gardien et Soumbeyla Diakité second. Qui sait, peut-être que dans deux ans la hiérarchie aura évolué !