Son coach l’avait annoncé sur le retour, le présentant même comme une recrue de son effectif en début de saison. Pascal Johansen le lui a bien rendu depuis : en douze matches de Ligue 2 et trois de Coupe de la Ligue, il a trouvé le chemin des filets à trois reprises (dont deux penalties) et délivré une passe décisive. A trente ans, le milieu de terrain passé par l’Olympique de Marseille est en train de prouver que le club messin a eu raison de miser sur lui au lendemain d’une aventure strasbourgeoise achevée tristement par une relégation en 2007.
A l’heure de retrouver son club formateur, au sein duquel il a passé dix saisons en ‘pro’, le Colmarien est loin de faire des sentiments, bons ou mauvais. « L’an passé, avoue-t-il, j’étais animé d’un petit esprit de revanchard vis-à-vis de l'entraîneur, avec qui cela s'était mal terminé. Mais cette fois, ce ne sera pas le cas. Je pense davantage à la progression de l’équipe. Nous montons en puissance ces derniers temps. C’est peut-être mieux pour nous d’être partis doucement et de maintenir cette courbe ascendante tout au long de la saison que de se sentir un peu courts sur la fin comme l’an dernier ! » Avec 1080 minutes de jeu au compteur, le numéro huit a dit adieu aux blessures. Il est l’homme de base d’Yvon Pouliquen en ce début d’exercice.
Le technicien breton, qui a ramené à ses côtés en 2001 la Coupe de France en Alsace, est plutôt à l’aise lors des ‘derbies de l’Est’. Dès son arrivée à Metz, il signa deux victoires sur la pelouse de la Meinau (3-0 en Coupe de France puis 3-2 en Championnat). Depuis, il n’a jamais connu la défaite lors de ces confrontations. La saison passée, Metz s’est en effet imposé à Saint-Symphorien en Ligue 2 (3-2) avant d’aller chercher dans le Bas Rhin un match nul qui n’arrangeait personne lors de la 33ème journée (0-0).
Si l’on ajoute la forme du moment des deux équipes, tous les voyants indiquent que cette série se poursuivra vendredi soir. C’est précisément ce dont Yvon Pouliquen se méfie. « Les déboires du Racing ne dureront pas, prédit-il. Il faut faire attention à ce qu’ils ne se réveillent pas contre nous. Soyons méfiants et entreprenants ! Il s’agit pour nous de terminer au mieux une série de matches parfaitement débutée. » L’enjeu de la rencontre se situe en effet au classement. En cas de succès Metz se replacerait dans le peloton de tête et pourrait être considéré, après une entame mi figue mi raisin, comme un prétendant à la montée. De quoi laisser de côté la suprématie locale !