Olivier, comment s’est déroulée la reprise du côté des 18 ans messins ?
Olivier Perrin : « En plusieurs phases. Nous avions proposé aux joueurs habitant dans la région de venir s’entraîner avec le groupe CFA dès le 27 décembre. Huit éléments ont donc pris un peu d’avance, tandis que l’ensemble du groupe s’est retrouvé le 2 janvier. Nous avons joué un match amical contre Mariénau, qui s’est terminé sur un score de parité (2-2). Le contenu n’était pas terrible, mais il s’agissait essentiellement pour nous de faire tourner. »
Comment abordez-vous le match de dimanche contre votre ancien club ?
O.P. : « Cela m’ennuie un peu d’aller à Epinal car je sais que les Vosgiens sont durs à jouer ! Il y avait des tirages plus difficiles mais aussi des plus faciles. Je m’attends à une rencontre disputée. Elle se tiendra sur un terrain synthétique. J’en connais la configuration, la main courante est très proche des lignes de touche et il y aura un public conséquent. Le contexte ne sera pas idéal pour mes garçons. C’est pour cette raison que nous avons bien préparé ce rendez-vous. Comme une finale. »
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage au SAS ?
O.P. : « J’y suis arrivé à l’âge de 19 ans, après avoir passé plusieurs saisons à Remiremont. C’est à Epinal que j’ai appris mon métier et c’est grâce à ce club que j’ai intégré le monde professionnel. L’ambiance y était très familiale et j’ai touché un peu à tout au cours de mon passage. En dix années, j’y ai dirigé plusieurs équipes, des plus petits jusqu’aux 17 ans. Nous avons développé des sections sportives, à l’image de ce qui se fait à Metz, en partenariat avec des établissements scolaires. Ainsi, les garçons que nous allons affronter s’entraînent comme nous une fois par jour ! Sur les joueurs que nous formions, beaucoup ont évolué par la suite en National ou en CFA, ce qui correspondait à l’envergure de notre club, qui oscillait entre division 2 et 3. Lorsqu’un élément de potentiel supérieur jouait chez nous, Nancy ou Metz venait nous le piquer ! »
Revenons au FC Metz, quel bilan faites-vous de la première partie de saison de vos joueurs ?
O.P. : « Il est très positif sur le plan des résultats. Nous ne sommes pas forcément la meilleure formation du groupe, certaines ont plus de potentiel que nous. Mais les garçons sont des compétiteurs. Nous avons été menés huit fois au score. A six reprises, nous l’avons pourtant emporté, contre un nul et une défaite. Cela dénote tout de même d’un certain tempérament. Au cours du premier mois de compétition, nous n’avons pas enregistré la moindre victoire et nous sommes premiers à la mi-saison ! Je dois avouer que j’en suis assez surpris. Par la suite, l’équipe a réalisé de bonnes choses, notamment une série de huit succès d'affilée. En 18 ans nationaux, ce n’est pas rien. »
Quels sont les objectifs pour les six mois à venir ?
O.P. : « Fixer des objectifs en compétition n’est pas évident. Beaucoup de paramètres entrent en compte et nous disposons d’un effectif moins étoffé que plusieurs de nos concurrents. Chez nous, certains garçons se révèlent tout doucement et j’attends d’eux qu’ils continuent de s’affirmer. Dans l’ensemble, les joueurs ont progressé au cours de la première moitié de saison. J’espère qu’ils continueront. Je ne fais pas une fixation sur le championnat. Il faut garder à l'esprit que les résultats ne suffisent pas à analyser les progrès des joueurs. Même si, bien sûr, gagner signifie toujours quelque chose. »