Sébastien, petit retour en arrière : Vous êtes repassé par la case CFA en début de saison et semblez l’avoir plutôt bien pris !
Sébastien Renouard : « Il le fallait, d’une part car c’était logique, et d’autre part car ce passage me permettait de retrouver mes sensations. J’avais effectué toute la préparation d’avant-saison, mais très peu de matches amicaux. Nous avions discuté avec Yvon Pouliquen et les choses étaient claires : il souhaitait s’appuyer dans un premier temps sur les joueurs qui étaient certains de rester au club cette saison, ce qui n’était pas vraiment mon cas. Une fois la fenêtre des transferts refermée, il s’agissait de me remettre en selle afin de rattraper mon retard. Pour cela, jouer en CFA peut être la solution. »
Comment avez-vous vécu les matches passés au sein de cette équipe, qui est plutôt jeune cette saison ?
S.R. : « J’ai participé à cinq rencontres avec eux. Je pense qu’on a toujours quelque chose à apporter aux plus jeunes lorsqu’on évolue à leurs côtés. Au niveau du calme, de la sérénité, de la façon de gérer les faits de match. De manière générale, il ne faut pas prendre un retour en CFA comme une punition mais comme une façon de retrouver l’équipe première dans de bonnes conditions. En faisant de bonnes performances à l’étage inférieur, j’ai retrouvé mon football. Aujourd’hui, je me sens bien. J’ai pu bien travailler avec José Pinot, qui m’a facilité la tâche. Les choses rentrent dans l’ordre petit à petit et j’ai une grosse envie de montrer ce que je vaux. »
Cela tombe bien, car l’effectif pro est largement pourvu en attaquants cette année. Comment voyez-vous cette concurrence ?
S.R. : « Nous avons un groupe de qualité, de bons joueurs à chaque poste. Lorsque nous n’avons pas de blessés, on s’aperçoit qu’il est finalement plutôt étoffé ! En attaque, aucun d’entre nous ne s’est pour l’instant détaché vraiment. Le niveau est homogène, cela nous permet de faire tourner tout en conservant une équipe compétitive. C’est peut-être délicat à gérer pour le coach, car nous voulons tous jouer un maximum de matches. Désormais, ce sera à chacun de prouver qu’il peut être le buteur de cette équipe. Nous, les attaquants, devons parvenir à faire la différence dès nos premières occasions. C’est ce qui nous a fait défaut contre Boulogne et Reims, et que nous sommes parvenus à faire à Dijon. On mesure facilement ce que cela change. »
Vous avez connu votre première titularisation en Coupe de la Ligue. Le tirage des huitièmes de finale de cette compétition a eu lieu aujourd’hui, qu’en pensez-vous ?
S.R. : « Nous avons fait des coupes un objectif cette saison. On connaît la qualité de l’équipe lyonnaise… Nous irons là haut pour essayer de nous qualifier, ou tout au moins commencer par fournir une grosse prestation. Après, bien sûr, nous aurions préféré tomber contre un adversaire un peu plus à notre portée. Pour nos supporters, jouer une Ligue 1 est toujours intéressant, même si c’est également mieux que la rencontre ait lieu à domicile. »
Vous dites que les coupes sont un objectif cette saison. Pourtant, ces compétitions étant par nature imprévisibles, il est difficile d’y afficher ses ambitions…
S.R. : « On a toujours envie de passer un tour de coupe. Mais cette année, nous avons un effectif qui nous permet d’espérer pouvoir lutter sur plusieurs tableaux. Nous avons une carte à jouer, il faudra la jouer à fond. Comme nous le dit souvent le coach, les coupes sont des compétitions qui appartiennent aux joueurs. Ce sont à eux d’en faire ce qu’ils en veulent. Pour avoir participé à de jolis parcours dans le passé, je sais combien une aventure de ce type peut faire du bien à un groupe. C’est pourquoi il faut les aborder avec ambition. »
Venons-en à la rencontre de vendredi. A quel type d’opposition vous attendez-vous ?
S.R. : « Puisque Sedan est dans une mauvaise passe, je pense que l’équipe viendra d’abord pour défendre et mettra beaucoup d’impact physique dans la partie. De notre côté, nous avons besoin de l’emporter pour effacer les matches de Boulogne et Reims, c’est vraiment important. Pour cela, il serait bon de réussir à marquer les premiers. C’est surtout cela qui nous a causé des problèmes jusqu’à maintenant. Lorsqu’on laisse l’adversaire prendre confiance, on se met dans la difficulté. Un succès ferait plaisir à nos supporters et nous permettrait de nous libérer de ce poids. »