Metz - Clermont, je réserve ma place

« Pas de raison d’être inquiets »

L’équipe messine a souffert en terre amiénoise, Romain Rocchi en convient. Le milieu de terrain sait que la saison de Ligue 2 ne sera pas un long fleuve tranquille. Mais il affirme que les Grenats ont une belle arme pour s’en sortir : leur solidité.
Partager cet article :

Romain, quels points positifs peut-on retirer de la prestation messine à Amiens lundi ?

Romain Rocchi : « Nous avons visionné la vidéo du match et nous nous sommes aperçus de quelque chose d’important : même si la maîtrise du jeu nous a échappé, notre adversaire n’a pas eu beaucoup d’occasions de marquer. Sur la deuxième période, notamment, Christophe n’a pas été mis en danger. Paradoxalement, c’est au cours du premier acte, où nous étions mieux dans le match, qu’il a été décisif. Mais dans l’ensemble, nous nous sommes tout de même montrés solides. C’est un élément sur lequel nous pourrons nous appuyer.
Car pour le reste, il est vrai que nous avons peiné dans le jeu. La partie est devenue de plus en plus hachée, avec beaucoup de fautes. Nous avons eu le tort de ne pas tuer le match immédiatement, en gérant mal quelques situations de surnombre. Cela nous aurait mis dans de bien meilleures conditions. Par la suite, nous n’avons pas réussi à déployer notre jeu. C’est un peu notre problème actuellement. Mais on peut dire que repartir d’Amiens avec un point est un bon résultat. Il s’agit tout de même d’une équipe difficile à manœuvrer, qui n’a jamais été largement dominée sur ses premiers matches malgré des résultats décevants. »

A vous entendre, on a l’impression que le fait de revoir le match vous a rassuré. Cela a atténué votre première impression ?

R.R. : « Oui. En sortant de la pelouse, nous avions eu la sensation d’avoir été bousculés. Nous avons beaucoup subi et le contexte nous était hostile. Le public poussait, certains joueurs adverses parvenaient à faire la différence individuellement dans les derniers mètres. Nous n’étions pas à l’aise. Mais en regardant les images, nous avons bien vu que ce n’était pas si grave que cela et qu’il n’y avait pas de raison d’être inquiets. »

Vous dites que l’équipe ne parvient pas à déployer son jeu, que vous manque-t-il pour y parvenir ?

R.R. : « J’ai le sentiment que les matches amicaux ont renvoyé une image quelque peu faussée de nos capacités réelles. Nous avons par moment si bien fait tourner le ballon que les gens ont pu penser que cela allait être le cas toute la saison en Ligue 2. Mais il ne faut pas rêver. Dans ce championnat, il y a des équipes qui ne lâchent rien de la première à la dernière minute, qui font le pressing et ne vous laissent pas respirer, ce qui n’est pas forcément le cas pendant les matches de préparation. Le seul moyen de se faciliter les choses est de tuer la partie assez vite. Autrement, cela ne se jouera pas à grand-chose à chaque fois. »

Certains joueurs ont donné l’impression d’être surpris ou agacés par l’engagement adverse. Est-ce également votre sentiment ?

R.R. : « On se fait tous un peu bouger dans un match. Il faut comprendre qu’on ne pourra pas toujours contrôler son ballon tranquillement, se retourner pour se mettre face au but sans être mis en danger. On doit s’habituer, de notre côté, à la Ligue 2. Mais cette adaptation concerne aussi le club, notre entourage, les supporters. Il ne faut pas croire que l’équipe va jouer facile jusqu’à la dernière journée. Cela vaut peut-être pour Lens. Et encore, j’ai regardé leur match à Vannes, eux aussi se sont fait bougés. C’est ça, la L2… »

Finalement, avoir pris sept points depuis le début du championnat malgré les difficultés rencontrées est un joli coup…

R.R. : « D’autant que nous avons joué deux matches à l’extérieur. Nous sommes la seule équipe de tête à l’avoir fait. Au regard de notre calendrier, la rencontre face à Boulogne-sur-Mer est encore plus importante. Derrière, nous aurons deux nouveaux déplacements à négocier, et pas n’importe où puisqu’il s’agit de Lens et Montpellier. Dans ces conditions, faire le plein à domicile est nécessaire. Nous savons que notre marge de progression est importante. Alors, si nous pouvons arriver fin septembre en étant dans le peloton de tête, ce serait une situation idéale. »

Pour votre première à Saint-Symphorien, on vous a parfois sentis crispés. Cette victoire sur Tours va-t-elle vous aider à aborder le match de vendredi plus sereinement ?

R.R. : « Oui, le fait de compter sept points nous met aussi dans de meilleures dispositions. Après, on ne peut jamais prévoir la physionomie d’un match. Comment réagirions-nous, par exemple, si nous devions encaisser le premier but de la partie ? En tous cas, nous allons tout faire pour l’emporter avant de nous rendre à Lens et Montpellier. »

A lire également