Metz - Clermont, je réserve ma place

« Nous sommes regonflés ! »

Les deux succès de rang enregistrés à Lyon et devant Strasbourg ont fait du bien aux Messins, en perte de confiance à leur retour de Clermont. Leur capitaine Julien Cardy, buteur lundi soir, revient sur cette semaine rêvée.
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Il est un peu plus de onze heures du matin, mercredi, au stade Saint-Symphorien. Tandis que le reste du groupe prend part à une séance d’entraînement classique, les ‘onze’ ayant débuté contre Strasbourg déambulent dans les travées du stade. Aucune blessure n’est à déplorer. Entre massages, lecture des journaux et passage chez le ‘doc’, l’atmosphère est détendue. Tout est calme là où tout s’est accéléré la veille, à l’occasion du derby de l’Est dont les Messins sont sortis vainqueurs. Le climat est idéal pour s’assoir aux côtés du capitaine Julien Cardy et évoquer la semaine parfaite que viennent de boucler les siens.

Deux prestations d’envergure
Face à Lyon, qu’on ne présente plus ; puis Strasbourg, un concurrent à la remontée en Ligue 1, le FC Metz a montré l’étendue de ses capacités en répétant deux matches de haut niveau. Alors que des problèmes d’efficacité ont émaillé les premiers mois de sa saison, l’attaque messine a de plus retrouvé une certaine puissance de feu en inscrivant six buts en deux sorties. « Aujourd’hui, confie Julien Cardy, c’est un sentiment de joie, de fierté qui prédomine. Nous étions encore plus attendus après notre performance à Lyon. Et nous savions que le match le plus important restait celui d’hier. Nous sommes heureux et fiers d’avoir répondu présents lors de ce derby de l’Est. Tout y était réuni : les buts, les rebondissements. Je pense que c’était une partie agréable à suivre. »

Julien CardyCardy fan des derbies ?
Après que Rudy Carlier ait rétabli la parité entre les deux équipes, Julien Cardy a immédiatement redonné l’avantage aux siens, d’une frappe puissance qui a surpris Stéphane Cassard. Il s’agit de son premier but cette saison. Il y a deux ans, il s’était déjà distingué face au Racing en inscrivant un doublé. « Marquer procure toujours une émotion particulière. Elle est encore plus intense lorsqu’il s’agit d’un ‘grand match’ contre un concurrent direct ou d’un derby. Cela s’était déjà bien passé pour moi en 2006/2007 mais je ne vois aucune explication à cela. Dans le football, parfois, certaines choses reviennent. Par exemple, lors de ma première saison à Toulouse, j’avais inscrit deux buts, à chaque fois contre Boulogne, à l’aller et au retour. Allez savoir pourquoi. » Le club nordiste fait actuellement partie du wagon de tête de la Ligue 2. Il reste un match retour à jouer…

Une drôle de physionomie
Après trente minutes très fermées, la partie s’est emballée. Les Grenats ont réagi immédiatement à l’égalisation. « Nous marquons par ‘Seb’ à l’issue d’une belle action côté droit, se remémore Cardy. Ensuite, tout s’est enchaîné très vite. Si nous étions rentrés à la pause avec un score de parité, nous aurions peut-être un peu gambergé. Que le second but soit intervenu immédiatement prouve que l’équipe a du caractère et qu’elle ne se laisse pas abattre, ce qu’on avait déjà pu remarquer précédemment. » Après un début de seconde période parfait, ponctué par le troisième but de Cissé, la formation messine accuse pourtant une baisse de régime qui permet à Strasbourg de revenir. « A 3-1, estime le capitaine messin, nous sommes bien dans le match. Mais il y a aussi un adversaire, qui fait rentrer des hommes frais pour nous déstabiliser ; et nous n’avions pas l’obligation de partir à l’abordage. Je ne pense pas qu’on puisse parler de relâchement, cela rentre tout simplement dans la logique d’un match de football. Et puis, Strasbourg a un peu de réussite sur ce deuxième but. Je remarque que nous n’avons pas pour autant sombré. Bien au contraire, nous aurions pu marquer en contre sur la fin de partie. »

Julien CardyConfiance : le plein s’il vous plait !
La modeste prestation produite à Clermont il y a une dizaine de jours paraît bien loin dans les esprits. Les deux matches que viennent de vivre les Messins leur permettent aussi de booster le moral de chacun. « Ils sont arrivés à un moment où nous perdions quelque peu confiance en nous, admet Cardy. Avec ces victoires, nous voilà regonflés ! Même si nous ne pourrons pas poursuivre sur cet élan en Ligue 2 dès vendredi, nous savons au moins de quoi nous sommes capables. Il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas répéter des prestations de ce calibre par la suite. » Après Créteil, en Coupe de France, Metz se déplacera à Nîmes, la lanterne rouge de Ligue 2. L’objectif est tout trouvé : mettre fin à une série de mauvais résultats à l’extérieur, chez des formations mal classées (Châteauroux, Brest, Clermont).

Un changement de système payant
Pour affronter Lyon, Yvon Pouliquen a choisi d’abandonner son traditionnel 4-4-2 en un 4-3-3. Un dispositif payant qu’il a logiquement reconduit devant Strasbourg, en remplaçant uniquement François par Cardy. « Pour le moment, se félicite ce dernier, on a pas vu les inconvénients de cette tactique mais les aspects positifs. Le positionnement des joueurs offre plus de solutions au porteur du ballon et permet de créer plus facilement des décalages. Le fait que nous soyons plus proches les uns des autres nous exonère également de certains efforts dans le replacement. Maintenant, il faut aussi souligner l’adaptation des joueurs à ce changement, et ce n’est pas pour autant que nous oublions complètement le précédent système. »

Et si on prenait une coupe ?
En quart de finale de la Coupe de la Ligue, Metz se déplacera à Vannes au mois de janvier. « Plus on avance dans la compétition, explique Cardy, plus on y croit car la finale approche et paraît de plus en plus accessible. » Depuis qu’Yvon Pouliquen est arrivé au FC Metz, l’équipe n’a perdu qu’une rencontre à élimination directe. C’était face à Lyon, la saison passée, en Coupe de France (1-0). « Il l’a déjà fait avec Lorient et Strasbourg, poursuit le milieu messin. S’il peut de nouveau réaliser un ‘coup’ avec Metz, le coach ne va pas s’en priver. Il a un discours bien à lui qui motive les joueurs en nous disant que ces compétitions nous appartiennent, qu’elles existent pour les exploits. » Dès vendredi, les Grenats retrouvent la Vieille Dame, par un déplacement à Créteil forcément moins reluisant que celui de Gerland. « Nous sommes des compétiteurs et devons nous comporter en tant que tel quel que soit le contexte, conclut Julien Cardy. Il faut savoir parfois se muer en guerriers et oublier les belles intentions. Sur certains matches, il n’est pas possible de jouer au ballon. » On sait aussi maintenant que sur d’autres, les Grenats savent le faire !

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