Germano, comment abordez-vous le déplacement à Strasbourg lundi prochain ?
Germano Vailati : « Il faut aller là-bas sans faire de prévision, de calcul. Ce sera une belle soirée de football, dans un stade rempli, avec une bonne équipe en face. Lorsque le contexte est aussi favorable, on ne peut pas passer au travers. J’aimerais qu’on ne pense à rien d’autre qu’à notre performance et que l’équipe joue sans se poser de questions. Aujourd’hui, je ne suis pas encore à la partie. C’est le jour du match qu’il faudra être bon. Ne le jouons pas dans nos têtes avant, c’est ce que nous avons eu le tort de faire la semaine dernière. »
La défense a été chahutée contre Clermont. Si bien que votre parade en début de match face à Murcy n’a finalement servi à rien. Comment faire pour retrouver votre solidité derrière ?
G.V. : « Que chacun joue le match à fond, s’engage au maximum. Si nous respectons tous les principes de jeux de l’équipe, cela se verra moins si l’un d’entre nous est en difficulté car le collectif compensera. Après, un match reste un match. Il y a beaucoup de scénarii possibles, tout peut arriver. Que chacun d’entre nous s’occupe de lui et qu’il donne le meilleur, c’est l’essentiel. Je ne veux pas revivre une semaine comme celle qui s’écoule, où nous avons tous quelque chose à regretter de notre prestation de vendredi dernier. »
On parle souvent de l’importance du charisme d’un gardien de but, dont on attend qu’il en impose à ses coéquipiers. Après quelques mois, vous sentez-vous plus à l’aise dans votre relation avec vos défenseurs ?
G.V. : « J’ai un bon feeling avec eux. Mais c’est vrai que nous prenons pas mal de buts. Sur la phase retour, nous l’avons souvent emporté par un but d’écart. Notre marge de manœuvre est toujours assez réduite. Peut-être que cela joue sur notre confiance. Il y a eu aussi quelques erreurs de commises, mais cela peut arriver. Pour ma part, je veux bien me comporter en leader, mais quand chacun fait son job sur le terrain nous sommes onze leaders. Et avant tout, il faut être performant pour pouvoir être écouté et respecté par ses coéquipiers. »
Sur vos quinze titularisations, il n’y a pas grand-chose à vous reprocher. Quel regard portez-vous sur vos prestations en Grenat ?
G.V. : « C’est dans ma nature : je ne suis jamais satisfait de mes matches. Je pense qu’il faut toujours chercher à s’améliorer. Lors de certaines rencontres, je n’ai pas eu beaucoup de travail à faire et j’ai pourtant encaissé des buts. C’est extrêmement frustrant car je n’avais pas la récompense des efforts effectués tout au long de la semaine. Dans ces cas-là, on peut avoir l’impression de ne pas avoir joué. Il faut se méfier et ne pas trop vouloir jouer les héros le week-end suivant. »
C’est votre premier ‘derby de l’Est’. Avec quelle affiche suisse pourrait-on le comparer ?
G.V. : « A Sion, les rencontres les plus ‘chaudes’ que j’ai vécues étaient les finales de Coupe de Suisse. Autrement, il n’y a pas vraiment de rivalité régionale car le club est un peu seul dans la région. Il y a quelques années, les matches contre le Servette Genève pouvaient être considérés en quelque sorte comme des ‘derbies’, mais ce club est depuis descendu en deuxième division. Plus tôt dans ma carrière, j’ai par contre joué des Lugano – Bellizonna assez chauds ! Pour les Strasbourg – Metz, n’étant pas de la région je ne ressens pas de rivalité. C’est un match comme un autre pour moi. »