Au stade de la Libération, les Grenats se savaient en danger, en dépit du récent échec des locaux face à Montpellier (0-3). A domicile, l'équipe coachée par Philippe Montanier s'est montrée capable de très grosses performances. Pas plus tard qu'au mois de janvier, Lens (3-0) et Caen (3-1) ont mordu la poussière sur la pelouse de l'US Boulogne. Du coup, Yvon Pouliquen, qui avait opté pour le duo Bourgeois - Cissé lors des deux dernières rencontres, choisissait de repasser à une pointe (Cissé) épaulée de deux milieux offensifs excentrés : Farina et Mendy.
La densité du milieu de terrain gênait Boulogne dans ses tentatives. Et la vivacité des "ailiers" mettaient en péril leur défense. Une première fois, Mendy prit le meilleur sur son côté droit, mais la reprise instantanée de Papiss Cissé passait au dessus (7°). Excellent contre Amiens, ce dernier accumula à nouveau les occasions de but au cours de la première période. Un audacieux lob (27°), une frappe du gauche (31°) et surtout un face à face avec Bédénik, où il ne trouvait malheureusement pas le cadre (34°). Dommage, car dans le même temps Boulogne ne s'était pas montré dangereux, Vailati stoppant la seule tentative de Thil (13°).
Au retour des vestiaires, la partie baissait en intensité et les occasions se faisaient de plus en plus rares. Mais Papiss Cissé n'avait pas dit son dernier mot. Passé l'heure de jeu, il profitait d'une bévue de Johan Lachor pour décaler Nicolas Farina côté gauche. Le jeune attaquant formé au club lui remettait immédiatement le ballon dans la course. Son coup de tête ne laissait aucune chance à Bédénik (0-1, 66°). Il restait aux Grenats à finir le travail. Ces derniers étaient bien plus sûrs de leur fait que leurs adversaires du soir. Timorés, les Nordistes ne se montraient dangereux que sur une tête de Lachor au second poteau, consécutivement à un corner. Cédric Barbosa était sur la trajectoire pour sauver les siens (79°).
En toute fin de partie, une action litigieuse allait pourtant changer le cours des choses. Dans la surface, Thil remisait parfaitement pour Blayac, lancé plein axe. Ce dernier manquait le cadre et se plaignait d'une charge de Brégerie. Le juge assistant était formel et Hervé Piccirillo, l'arbitre central, se conformait à son opinion : pas de penalty. D'abord frustré, Boulogne profitait de la confusion. Sur un long ballon, N'Kong parvenait à égaliser de la tête (1-1, 90°). Et il fallait un excellent Vailati pour s'opposer à une dernière tête de Lachor (94°). Metz est passé à côté de la bonne affaire du soir... Dommage, mais les Lorrains auraient sans doute signé pour un match nul avant la partie.