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Malm : ''Nous ne sommes pas désespérés''

Malgré un départ catastrophique, les Nîmois croient encore le maintien en Ligue 2 possible. Leur attaquant Robert Malm en témoigne, du haut de ses trente cinq ans. Il lui en faudra plus pour le dégouter du ballon rond !
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Robert, Nîmes est actuellement lanterne rouge avec huit petits points. Quel est le climat au sein du groupe ?

Robert Malm : « Je vais vous surprendre… au niveau du groupe, il est très bon ! Même si l’écart avec le premier non reléguable est important, c’est ce qui nous permet d’espérer encore nous maintenir. Il ne faut pas se voiler la face, mais nous travaillons toujours dans la bonne humeur, avec sérieux, dans l’intention de mieux faire lors du match suivant. Là, en l’occurrence, c’est le FC Metz qui nous rend visite. Nous allons essayer d’obtenir un bon résultat. »

Vous n’avez pas gagné le moindre match à domicile cette saison. Comment l’expliquez-vous ?

R.M. : « Nous avons eu un peu de tout au stade des Costières. Nous n’avons pas été très heureux. Que ce ne sont pas les poteaux qui repoussaient nos frappes, on nous refusait des buts valables. A d’autres moments, nous n’étions tout simplement pas bons. Lorsqu’on est dans le trou, comme Metz l’a déjà été aussi à l’étage supérieur, on entre dans une spirale négative. Il n’est jamais évident d’en sortir. Aujourd’hui, nous mettons tout en œuvre pour y parvenir. »

Le fait de jouer une équipe de haut de tableau peut-il aider vos coéquipiers à se transcender ?

R.M. : « Nous préparons les matches de la même façon, peu importe l’adversaire. Il est vrai que Metz est la meilleure équipe à l’extérieur et qu’il fait partie des clubs phare de notre championnat. Si cela peut apporter un vent de révolte, de rébellion, je signe tout de suite. Mais les joueurs abordent consciencieusement chaque match en sachant très bien que cela finira par payer. C’est pour cela que nous n’avons pas baissé les bras et que nous ne sommes pas désespérés. »

Pensez-vous vraiment pouvoir encore échapper à la relégation ?

R.M. : « Tout le monde nous croit morts. A la rigueur… tant mieux ! Continuons notre petit bonhomme de chemin dans notre coin. C’est un peu comme Metz la saison dernière. On les condamnait avant même que la trêve n’intervienne. Et petit à petit, l’équipe est revenue dans son tableau de marche en prenant les matches les uns après les autres sans chercher à calculer. C’est ce que nous allons essayer de faire également, avec la ferme intention de réussir ce pari. Il a l’air un peu fou, voir impossible. Mais on y arrivera. »

Vous êtes le meilleur buteur de Ligue 2 en activité. Pourtant, vous avez rarement évolué en Ligue 1. Est-ce un choix ou une question d’opportunités ?

R.M. : « Ce n’est pas un choix… Si j’avais à choisir, je préfèrerai jouer au sein de l’élite. Les évènements ont voulu que cela se passe en Ligue 2. Est-ce que j’ai tout fait, à un moment donné, pour pouvoir jouer en Ligue 1 ? C’est une question que je me pose… Mais sincèrement, je ne me plaint pas car j’ai tout de même la chance d’exercer mon métier, alors qu’il y a d’autres copains qui sont sur le carreau. Ils n’ont même le plaisir de pouvoir courir car ils sont blessés ou ont dû arrêter. Certes, j’ai fait plus d’années en L2 qu’en L1. Mais finalement, je prend toujours autant de plaisir à être sur le terrain. C’est ce qui est le plus important. »

Vous êtes aujourd’hui âgé de trente cinq ans. Avez-vous déjà planifié votre retrait des terrains ?

R.M. : « Alors là, tant que je pourrai courir, sauter… vous n’allez pas vous débarrasser de moi comme ça ! »

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