Entre le 4-5-1 composé par Rolland Courbis et le 4-3-3 d'Yvon Pouliquen qui y ressemblait furieusement en phase défensive, les débats se sont d'abord cantonnés au milieu de terrain. Le technicien messin l'avait pressenti. Il avait déclaré, au cours de la semaine, qu'il voyait mal son homologue venir à Saint-Symphorien la fleur au fusil. Une bonne intuition puisque celui-ci avait carrément décidé de se passer de son duo d'attaque habituel Montano - Camara dans le but de renforcer son entre jeu.
En termes d'anticipation, l'ancien coach de l'ACA n'est pas le moins habile. Il avait sans doute imaginé le scénario du début de match : Montpellier attend Metz et marque sur un contre ou un coup de pied arrêté. Tino Costa et son pied gauche étaient priés de s'exprimer. Les premières tentatives de l'Argentin semaient la panique dans la défense messine. Sur l'un de ses corners, le malheureux Rocchi manquait son dégagement et trompait Vailati (0-1, 33°).
C'était sévère pour Metz, qui avait jusque là essayé de bouger un adversaire bien calé sur ses bases défensives. L'injustice a-t-elle aidé les Grenats à se lâcher ? Toujours est-il qu'ils égalisèrent dans la foulée, sur un coup-franc tiré par Cardy, repris par Barbosa. Carrasso relachait le ballon dans les pieds de Cissé, en embuscade (1-1, 35°). Dès lors, la confiance avait changé de camp et les locaux finissaient le premier acte en trombe. Renouard manquait sa reprise de volée, ce dont profitait Mendy, lui aussi à l'affût (2-1, 44°).
A la mi-temps, Montpellier pouvait regretter sa timidité. Montano venait apporter des solutions supplémentaires sur le front de l'attaque. Mais c'est Metz qui continuait sur sa lancée, malgré la sortie sur blessure de Cardy. Touché à l'épaule, le capitaine messin voyait ses coéquipiers se mettre à l'abri. Suite à un bon débordement de Cissé, Mendy remisait pour Renouard, qui, cette fois, ajustait parfaitement sa volée (3-1, 57°). De quoi tuer les dernières velléités montpelliéraines.
La fin de match était en effet totalement à l'avantage des Grenats, en pleine confiance. A deux reprises, Victor Mendy aurait pu ajouter un quatrième but mais il manqua de justesse dans le dernier geste. Puis Sébastien Renouard gratifia l'assistance d'un joli retourné malheureusement contré par la défense adverse. Un tel but aurait parfaitement clôturé le spectacle. Celui-ci fut de qualité. Metz peut en être fier, il a associé efficacité et beau jeu face à un concurrent direct. Quelle belle soirée !