Yvon, il aura fallu attendre près de trois semaines pour que votre présence la saison prochaine soit certaine. Heureux que cette période d’incertitude prenne fin ?
Yvon Pouliquen : « Oui. Surtout, j’ai vécu deux mois très difficiles en fin de championnat. Nous avions toutes les cartes en main et nous n’avons pas su saisir notre chance. Il m’a fallu digérer cette déception et cet échec final. J’ai pris, au même titre que beaucoup de gens, un gros coup sur la tête. Mais aujourd’hui, je suis très heureux de repartir avec Metz car le projet mis en place est intéressant. »
Les objectifs fixés par Bernard Serin sont-ils de nature à vous motiver ?
Y.P. : « Oui, j’y adhère, sinon je ne serais pas resté. Je suis persuadé que l’équipe sera compétitive l’année prochaine, ou en tout cas plus performante qu’elle ne l’a été cette saison notamment à domicile. Il s’agit pour nous d’avoir un meilleur rendement et de ramener le public au stade en pratiquant un jeu plus offensif et plus réaliste, surtout à Saint-Symphorien. Nous avons fait des parties intéressantes cette année sur notre pelouse mais qui ne se sont pas toujours soldées par des victoires probantes alors qu’il y avait la place pour inscrire plus de buts. »
L’un des volets du discours de votre président concerne le lien entre la formation et le groupe pro…
Y.P. : « Cela m’intéresse beaucoup : faire l’amalgame entre les ‘anciens’, qui ont un peu de bouteille, et ces jeunes qui vont pointer le bout de leur nez dans les mois qui viennent, voir peut-être même un peu plus tôt. Le FC Metz doit rester un grand club formateur et faire parvenir ses garçons au plus haut niveau. Même si ces derniers doivent nous quitter un jour pour rejoindre des formations plus huppées, ils doivent avant cela prouver leur valeur sous nos couleurs. Cette perspective est intéressante. »
On a parfois eu l’impression que l’équipe manquait de cohésion. Allez-vous être particulièrement attentifs à cet aspect dès les premières semaines ?
Y.P. : « De cohésion, je ne dirais pas cela ; mais de caractère, oui effectivement. Il faut former une équipe plus combative. Nous avons souvent failli dans ce domaine tout au long de la saison. On l’a vu dans les derniers mois, cela nous a porté préjudice contre les clubs de bas de tableau. De temps à autre, il faut être capable de produire plus de jeu. Contre les ‘gros’, nous y sommes régulièrement parvenus mais pas face aux ‘petits’, contre qui il faut aussi mettre le bleu de chauffe pour pouvoir imposer ensuite sa technique. Nous avions sans doute des arguments supérieurs à bon nombre d’équipes dans ce championnat mais nous n’avons pas su les mettre en avant en raison de ce déficit dans le ‘combat’. »
Beaucoup de joueurs sont en fin de contrat, mais vous disposez tout de même aujourd’hui de plus d’une vingtaine de garçons. En vous basant sur l’effectif actuel, pensez-vous pouvoir bâtir une équipe compétitive ?
Y.P. : « Fondamentalement, l’équipe ne subira pas au final beaucoup de modifications. Certains joueurs qui ont pas mal joué cette saison nous quittent, mais ils seront remplacés par des recrues ou des garçons qui sont déjà là. Je suis persuadé que ceux qui ont effectué une année mi-figue mi raisin pour diverses raisons se montreront sous leur meilleur jour la saison prochaine. Il y a de plus des jeunes éléments qui arrivent progressivement. Je pense à Fallou, par exemple. Et puis, il y aura certainement quelques recrues qui viendront remplacer les joueurs qui nous quitteraient dans les semaines à venir. »