Sept points de chaque côté, deux équipes prétendant se situer dans le haut du tableau, un match joué en clôture de journée après que les grosses cylindrées l’aient emporté : le Montpellier – Metz de ce 1er septembre avait tout d’un match charnière. Les hommes d’Yvon Pouliquen peuvent être heureux de l’avoir remporté, d’autant que la partie a été âpre et disputée pendant quatre vingt dix minutes d'une chaleur étouffante. Leurs attaquants se sont réveillés au bon moment, la paire Mendy – Cissé fêtant sa première titularisation de la plus belle des manières.
Tout n’a pas été parfait dans la prestation des Grenats, bien sûr. Ils ont notamment souffert au cours des périodes qui ont suivi leurs deux buts, mais il est vrai que Montpellier y a répondu en mettant une grosse pression sur la cage de Marichez. Ils ont également timidement démarré les deux mi-temps, sans que cela ne porte à conséquence toutefois. C’est même à la fin de ces deux rounds d’observation que les coéquipiers de Julien Cardy portèrent l’estocade à deux reprises.
Très malheureux face à Boulogne, Papiss Cissé a retrouvé le chemin du but et peut-être la confiance. Au terme d’une belle action collective, celui-ci convertissait en se retournant impeccablement un ballon donné par Mendy (0-1, 17°). Montpellier tenta bien de revenir, mais Marichez stoppa la plus belle opportunité locale, un coup-franc tiré par Saihi (40°), après qu’une aile de pigeon de Delaye ait manqué le cadre (25°). C’est donc avec une courte avance que les visiteurs rentrèrent aux vestiaires.
Ce mince viatique leur permit d’encaisser la grosse poussée héraultaise de début de seconde période. L’équipe de Rolland Courbis ne manque pas d’atouts offensifs et elle s'en est servi pour mettre en difficulté la défense mosellane. Mais le timing de Vivian sur les ballons aériens et la dureté dans les contacts de Chrysostome ne furent jamais pris à défaut. Passé l’heure de jeu, Victor Mendy eut le bon goût de donner un coup de main à ses coéquipiers en inscrivant un second but plein de malice. Ce dernier chipa un ballon à la barbe de Xavier Collin et s’en alla battre de prêt Johann Carrasso (0-2, 68°).
Malgré cet avantage conséquent, il restait beaucoup trop de temps pour célébrer la victoire. Car Montpellier n’était pas décidé à se laisser faire et ne s’avoua jamais vaincu. Même l’exclusion de Grégory Lacombe ne lui porta pas atteinte. Car Nasser Ouadah ajusta dans la foulée une passe parfaite à l’attention de Souleymane Camara, qui dribbla Marichez pour permettre aux siens de refaire une partie de leur retard (1-2, 79°). La fin de match fut donc un véritable combat. Damien Chrysostome dut le quitter, lui aussi exclu, emporté par sa fougue. Mais les siens parvinrent à conserver leur avance. Ils repartent en Moselle le moral regonflé par ce succès décroché au courage et avec beaucoup de solidarité. Des valeurs qui ne leur seront pas inutiles sur les chemins accidentés de la Ligue 2...