Metz - Clermont, je réserve ma place

La guerre des trois aura bien lieu

La lutte pour la montée en Ligue 1 fait rage. Les Grenats sont désormais deuxièmes, à égalité de points avec Lens et Strasbourg, ce qui promet une fin de saison palpitante.
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Il y a peu, beaucoup prédisaient que l’affrontement se limiterait aux deuxième et troisième places, tant le leader Sang et Or de l’époque paraissait hors de portée. Yvon Pouliquen lui-même envisageait ce scénario juste après la défaite des siens devant le Racing : « Ce sera une lutte acharnée pour les deux places restantes, Lens étant déjà en Ligue 1. » Les choses sont désormais bien différentes. La baisse de régime des Lensois, cumulée aux bonnes performances de leurs poursuivants, a accouché d’un regroupement en tête du classement. Trois équipes occupent la première place, à égalité de points, et figurent en bonne posture en vue de la montée en Ligue 1 : le FC Metz, le RC Lens et le RC Strasbourg. A huit journées de la fin, voici un comparatif des trois mieux placés prétendants à l’élite.

L’état de forme. Après le match des Grenats à Sedan, Yvon Pouliquen soulignait que son équipe « était celle qui avait gagné le plus de points depuis le début des matches retour ». Cela est toujours le cas. A la fin de la dix-neuvième journée, qui sonnait la moitié du championnat, les Lorrains comptaient trente-deux points et occupaient la sixième place. Lens, premier, et Strasbourg, cinquième, possédaient respectivement trente-sept et trente-trois points.
Aujourd’hui réunis tout en haut du classement, le FC Metz a récolté vingt-trois points depuis la fin de la phase aller, Strasbourg vingt-deux et Lens seulement dix-huit. D’un point de vue purement mathématique et statistique, le club à la Croix de Lorraine a remporté depuis le début des matches retour 2,09 points par match, devant Strasbourg et ses 2 points par match, et Lens avec un peu plus de 1.6 points. Un fait significatif vient s’ajouter : à la différence des Messins, Les Sangs et Or et les Ciel et bleu ont connu un passage à vide. Lens n’a en effet plus gagné depuis sa victoire à Saint-Symphorien le 23 février (soit six matches sans victoire). Strasbourg n’a lui remporté qu’une seule victoire au cours des mois de janvier et février avant de se reprendre et d’enchaîner cinq succès de rang.

Le calendrier. Il peut influencer cette fin de saison. Notamment en raison des confrontations directes, qui revêtiront un aspect particulièrement important. Et elles commenceront dès vendredi, à l’occasion de la trente-et-unième journée, puisque Strasbourg se déplacera à Lens. Puis, deux matches plus tard, ce sera au tour des Grenats d’aller affronter les Alsaciens à la Meinau.
Ceci dit, ces rencontres entre les trois leaders de la Ligue 2 ne sont qu’un pan de cette fin de saison. Le FC Metz bénéficie à priori d’un calendrier plus favorable puisque, outre le derby avec le voisin alsacien et le match retour contre Angers, les Messins rencontreront des équipes situées en milieu et bas de tableau. Au contraire des Strasbourgeois et des Lensois, qui affronteront des poursuivants quelques peu décrochés mais toujours à l’affût. D’ailleurs, Boulogne et Montpellier (voir Reims, qui peut toujours croire à son maintien) pourraient se voir attribuer le rôle d’arbitre de Ligue 2. En effet, ces trois équipes défieront Strasbourg et Lens d’ici à la fin de saison. A noter pour finir que les Grenat recevront quatre fois comme les Lensois, et que Strasbourg devra évoluer hors de ses bases cinq fois.

Les buteurs. Inutile de préciser l’importance de compter un buteur dans ses rangs pour espérer monter à l’échelon supérieur, même si la réciproque n’est pas forcément vrai (Le Havre et son duo d’attaque Lesage-Traoré n’avait bouclé l’exercice 2006-2007 qu’à la sixième position). En ce sens, les trois équipes sont gâtées puisqu’elles disposent chacune d’un attaquant parmi les cinq premiers du classement des buteurs. En effet, Papiss Cissé a scoré treize fois depuis le début de la saison, de même pour Fanchone (Strasbourg). Maoulida culmine quant à lui à douze réalisations.
Cependant, la régularité et la forme actuelle de ces attaquants pourrait faire la différence. Si le Messin a marqué plus de la moitié de ses buts lors des matches retour (7 sur 13), le Strasbourgeois en est à quatre réalisations et le Lensois à six. Sauf que ce dernier n’a plus marqué depuis quatre matches et la réception d’Angers. En comparaison, sur les dix dernières journées, le numéro 18 grenat est l’attaquant le plus prolifique avec sept buts, devant Fanchone et Maoulida qui ont inscrit quatre but chacun.

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