Flavien, les « MK Dons » ne sont pas vraiment populaires en France, pouvez-vous nous présenter le club pour commencer ?
Flavien Belson : « Les ‘Dons’ sont issus de la fin du club de Wimbledon. Criblé de dettes, celui-ci a dû mettre la clé sous la porte et il est en passe de renaître à Milton Keynes, qui est une ville en pleine expension. Sur les dernières années, la population a très largement augmenté, il s’agit d’une ville nouvelle, quelque peu atypique puisqu’elle n’a pas de quartiers anciens. Tout y est neuf, notre stade y compris. Financièrement, le club a été remis à flots et il a de gros moyens désormais. L’an passé, Paul Ince en était l’entraîneur et il a remporté le titre en quatrième division. Depuis cet été, Roberto Di Matteo* nous dirige… Ce n’est pas n’importe qui ! »
Vous évoluez actuellement en troisième division anglaise. Quel est le niveau de cette compétition ?
F.B. : « Le championnat est coupé en deux. Les dix derniers ne jouent pas au football mais pratiquent un bon vieux ‘Kick and rush’ à l’ancienne. Le haut du tableau est par contre assez relevé. A l’inverse du football français, il n’y a jamais de temps mort et on ne peut pas souffler. L’intensité des rencontres est toujours importante, le ballon va plus vite d’un camp à l’autre. Il y a une voulonté de construire, mais il faut le faire vite ! Heureusement, notre coach insiste beaucoup sur le jeu, il veut imprimer un style, une touche technique. C’est donc plus intéressant pour nous au milieu de terrain. »
Sur le plan personnel, comment se passe votre saison ?
F.B. : « Je suis arrivé au mois d’août et j’ai commencé immédiatement à jouer, jusqu’à novembre. Malheureusement, un pépin physique m’a tenu éloigné des terrains pendant un moment et je commence seulement à revenir. Mais je ne perds pas mon temps ici. J’apprends tous les jours ! Le coach et son adjoint ont chacun un riche passé au plus haut niveau. Et comme le jeu est rapide, je progresse sur le plan technique. Les conditions étant plus difficiles, je suis forcé de transmettre plus vite le ballon. J’ai la sensation de m’être amélioré à ce niveau. »
Le "StadiumMK", l'enceinte des Dons, peut accueillir 22000 personnes
Quels sont les objectifs du club ?
F.B. : « Nous sommes actuellement deuxièmes. Et sans trop le dire, nous aimerions bien figurer dans les deux premiers, ce qui permet de monter directement sans passer par des matches de barrage. L’ambition, de toute façon, était d’accéder à l’étage supérieur. Il y a en moyenne un peu plus de 10 000 spectateurs lorsque nous jouons à domicile. Cela dépasse les 20 000 lors des rencontres décisives. Notre stade est vraiment magnifique, très récent, il est même mieux que le Parc des Princes ! En Angleterre, le football est partout, c’est autre chose. Tout le monde vit pour son équipe. »
Suivez-vous le parcours de celui qui était votre meilleur ami au FC Metz, Sébastien Bassong ?
F.B. : « Bien sûr… C’est magique ce qui lui arrive ! Je ne sais pas comment cela va se passer pour lui par la suite, mais j’ai l’impression qu’il commence à s’imposer comme titulaire en défense. J’ai pu le voir quelques fois sur SkySports, mais pas encore au stade. Pourtant, on est facilement à Newcastle par avion. Mais nos calendriers sont si chargés que je n’ai pu trouver le temps pour le moment ! »
Et la saison de Ligue 2 des Grenats ?
F.B. : « Là, par contre, c’est difficile pour moi de voir quoi que ce soit. En Angleterre, n’importe quel match des quatre premières divisions est retransmis. Mais pour les championnats étrangers : rien ! Ils ne diffusent que la Liga, je connais juste les scores. Après un début de saison en demi-teinte, il semble que Metz ait trouvé son rythme de croisière ces derniers temps. Si tout va bien, cela se terminera par une remontée, comme à chaque fois que le club a fréquenté la seconde division… »
Cet été, votre prêt sera terminé. Vous êtes toujours sous contrat avec le FC Metz. Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
F.B. : « Je n’y réfléchis pas encore. Déjà, j’essaie de retrouver mon meilleur niveau. Je reviens seulement de blessure et j’ai besoin de lever mes doutes. Après, je ne vais pas cacher que je me plaît ici. Il règne un état d’esprit différent et je commence à bien parler anglais. Mais rentrer à Metz ne sera pas un problème non plus. Loin de là. »