Le match avait tout du traquenard. Vesoul, pensionnaire du Championnat de France Amateur, quatrième de son groupe, attendait la lanterne rouge messine de pied ferme. Un terrain synthétique, une pluie fine tombant sans discontinuer. Yvon Pouliquen, prévenant, l’avait indiqué avant la partie : toutes les conditions d’une surprise seraient réunies. Metz n’est pas tombé dans le piège et a su se ménager une victoire aisée en négociant au mieux le tournant de la partie.
Les premières minutes, pourtant, confirmèrent la prédiction de leur entraîneur. Les visiteurs n’arrivaient pas à apprivoiser une surface rendue glissante par les chutes d’eau. Quelques relances imprécises donnaient aux amateurs du VHS des raisons de croire à l’exploit et surtout, une occasion en or. Le numéro 9 Diégo José, parti à la limite du hors jeu, se présenta seul face à Christophe Marichez mais c’est le second qui remporta le duel (18°). Un véritable tournant puisque dans la foulée, une contre attaque menée par Pjanic et Renouard permettait à Gueye d’ouvrir la marque (0-1, 19°).
Soulagés par ce but venant mettre fin à une entame inquiétante, les Mosellans purent asseoir leur supériorité, sans que les locaux n’aient vraiment leur mot à dire. Repositionné attaquant de pointe, son poste de formation, Sébastien Renouard justifia le choix de son entraîneur en inscrivant un triplé. De la tête, sur corner (25°) ; d’une belle frappe des 20 mètres à ras de terre (34°) ; et en contre, idéalement lancé par Pjanic (68°), il trompa Si Mohamed. Gueye, au passage, ajouta également un second but, sur un centre dévié de Cardy (32°).
Grand absent du début de saison messin, le milieu de terrain formé à Nantes est sorti à l’heure de jeu. Après cela, les Grenats se contentèrent de gérer. Et si Maire parvint à sauver l’honneur dans les ultimes instants de la partie grâce à un coup-franc puissant (1-5, 90°), Gueye s’offrit un triplé à la veille de partir pour la Coupe d’Afrique des Nations (1-6, 90°+1). Certes, ce n’était « que » Vesoul. Mais Metz a rempli son contrat en y mettant la manière. De quoi retrouver le sourire à l’heure d’affronter la seconde partie de championnat. C’est déjà bien.