Toifilou, quel bilan faites-vous du début de saison de l’AJ Auxerre ?
Toifilou Maoulida : « Au début, c’était très difficile. Nous nous sommes bien repris petit à petit. Nous avons retrouvé une assise défensive, beaucoup plus de sérénité dans le jeu. Désormais, nous sommes plus au point. »
Il s’agit de votre première saison sous le maillot de l’AJA. Comment se sont passés vos débuts sous ces nouvelles couleurs ?
T.M. : « Mes débuts ont été à l’image de ceux de l’équipe. Collectivement, nous avons eu du mal au départ et nous avons perdu six matches sur les sept premiers, avec parfois des scores assez larges. Mon adaptation ne s’est pas faite immédiatement, les automatismes ne venaient pas. L’arrivée de Sammy Traoré derrière nous a fait du bien et nous avons trouvé un équilibre en adoptant un nouveau système de jeu. Depuis, cela va de mieux en mieux. »
Vous avez connu une mésaventure en début de saison. Au cours d’une partie, vous avez manqué deux penalties. Est-ce oublié aujourd’hui ?
T.M. : « Pour moi, oui. Mais apparemment, ce n’est pas encore sorti de l’esprit de certaines personnes puisque j’entends encore ça et là divers sous entendus. Ce n’est pas grave. De mon côté, j’ai tourné la page. Il est clair que j’ai fait une erreur, cela peut arriver à tout le monde. Je me suis excusé auprès du coach et des mes coéquipiers. C’est le plus important car le collectif passe avant tout. Cet épisode remonte à quelques mois. Maintenant, il appartient au passé. »
Vous êtes arrivé cet été en provenance de Marseille. Pourquoi avoir quitté l’OM ?
T.M. : « L’OM est mon club de cœur et le restera. Je suis Marseillais et fier de l’être. Mais j’ai fait un choix sportif. Mon temps de jeu allait diminuer. J’ai donc préféré opter pour un nouveau challenge aux côtés d’un entraîneur que je connaissais bien et qui m’a toujours fait confiance. C’est pour cette raison que j’ai rejoint la Bourgogne, c’est purement sportif. »
Quels souvenirs garderez-vous de cette expérience à l’OM ?
T.M. : « Que très bons souvenirs, je peux vous l’affirmer. Connaître le Stade Vélodrome en ébullition, avoir le bonheur de marquer face à ses supporters lorsqu’on a grandi à Marseille, ce n’est que du bonheur. J’ai conservé des amis là-bas, que ce soit parmi les dirigeants comme parmi les joueurs. Quand je peux, je retourne avec plaisir leur rendre visite. »
Revenons en à Auxerre. A domicile, l’équipe est de nouveau performante. Vous restez notamment sur une victoire face au Mans 3-0. Mais à l’extérieur, vous éprouvez des difficultés. A quoi pouvez-vous les attribuer ?
T.M. : « Hors de nos bases, malheureusement, nous nous créons énormément d’occasions mais nous ne parvenons pas à les concrétiser. Sur les dernières rencontres, à Saint-Etienne ou Sochaux, nous aurions pu faire des hold-up où nous imposer. Nous ne méritions pas de repartir bredouilles. Il nous manque ce petit déclic, peut-être un but de raccroc qui nous permettrait de faire la différence ou un match référence sur lequel nous pourrons nous appuyer. Malheureusement, nous ne renvoyons pas la même image à l’extérieur qu’à l’Abbé Deschamps. Il nous faut donc à tout prix changer la donne. »
Samedi, vous vous rendez à Saint-Symphorien pour y affronter une équipe de Metz qui souffre énormément sur ses terres. Est-ce la rencontre rêvée pour que ce fameux déclic se produise ?
T.M. : « Pas du tout ! Je connais très bien ce stade et ce club. Pour moi, ce n’est pas l’endroit rêvé. Ce match sera très difficile. Les Messins ne sont pas encore ‘morts’. Connaissant Metz, si j’ai un conseil à donner à mes coéquipiers, c’est de ne pas prendre ce match à la légère. Il faut rester humble et se dire que la partie n’est pas gagnée d’avance. Au contraire, on peut s’attendre à une bataille. A nous mettre le bleu de chauffe pour espérer ramener cette première victoire à l’extérieur. »
Que vous reste-t-il de votre passage au FC Metz ?
T.M. : « Je garde un très bon contact avec le président Molinari et plusieurs personnes à l’intérieur du club. Je n’ai que des bons souvenirs. Je voulais rester la saison suivante mais je n’avais pas pu continuer l’aventure avec les Messins malheureusement. Rennes ne m’avait pas laissé partir. Metz est un club que j’apprécie, que j’aime beaucoup. C’est pour cela que je suis très content de retrouver Saint-Symphorien et ses supporters samedi. »
Y’a t-il un but, un moment dont vous vous souvenez particulièrement ?
T.M. : « Il y a deux moments que j’ai adoré : mon triplé à Saint-Symphorien lorsque nous avons battu Le Mans cinq buts à zéro, et le dernier match de la saison face à Bordeaux, où nous avons atteint l’objectif du maintien. L’équipe venait de remonter de Ligue 2 en Ligue 1 et c’était un pari de parvenir à se sauver. J’étais heureux que mes buts aient contribué à maintenir le club en Ligue 1. Cette dernière partie m’a procuré beaucoup de plaisir. J’avais même, à la fin, les larmes aux yeux… »
Pour finir, Metz compte sept points après quinze journées. D’après-vous, les Grenats peuvent-ils encore espérer se maintenir ?
T.M. : « Je l’ai toujours dit : un animal blessé n’est jamais mort. Tant que mathématiquement, ce ne sera pas plié, il ne faudra rien lâcher et y croire jusqu’au bout. C’est sûr, cela sera difficile d’autant que la majorité des gens condamne les Grenats. Mais ils peuvent encore se sauver. J’espère qu’ils ne gagneront pas contre nous ce week-end. Après, je leur souhaite tout le bonheur qu’ils méritent et le maintien en Ligue 1. »