Oumar, pour commencer, pouvez-vous simplement vous présenter ?
Oumar Pouye : « J’ai commencé le football à l’âge de 12 ans à Louga (ndlr : au Nord du Sénégal). Puis je suis parti à l’âge de 15 ans pour Dakar afin d’intégrer ‘Génération Foot’. Je voulais être joueur de football, il me fallait trouver un Centre pour avoir une chance d’y parvenir et d’aller en Europe un jour. Là-bas, on se défonce tous les jours pour réussir. Quand on voit les ‘grands’ à la télé porter le maillot de Metz, on se dit ‘pourquoi pas moi’ ? »
Vous avez donc eu le bonheur de les suivre en Moselle…
O.P. : « Oui, le FC Metz, par l’intermédiaire de Francis De Taddeo, m’a repéré. C’était mon rêve de venir jouer en France. J’étais ravi de pouvoir rejoindre le club. Je me souviens, je suis arrivé le 12 décembre 2006. J’ai commencé avec les 18 ans, à l’occasion d’un match de Coupe Gambardella. Puis, en début de saison, j’ai intégré l’effectif de CFA avant de faire mes premiers pas en équipe pro il y a quelques semaines… »
Quels sont selon-vous vos points forts et vos défauts de footballeur ?
O.P. : « Je peux jouer milieu gauche ou droit. L’an dernier, j’ai parfois évolué aussi en pointe avec les 18 ans mais ce n’est pas mon poste de prédilection. Mes points forts sont la vitesse et la technique, ma faiblesse pour l’instant est le côté mental. Je n’ai pas encore assez d’expérience, il me faut encore du temps pour me sentir complètement à l’aise. »
Qu’avez-vous ressenti au moment de rentrer sur la pelouse à Nice pour votre première apparition en Ligue 1 ?
O.P. : « A chaque entraînement je donnais le meilleur de moi même pour que le coach me voie. Mais quand il m’a appelé à Nice, je n’y croyais pas ! J’ai pensé à toute ma famille. Je me suis dit qu’ils étaient sans doute en train de me regarder. J’étais un peu stressé à cause de cela. A Saint-Etienne, j’étais aussi impressionné car il y a un très beau public et qu’il s’agissait seulement de ma première titularisation. Cela ira de mieux en mieux de ce côté avec le temps. »
Vous faites partie des jeunes joueurs en qui Francis De Taddeo a placé sa confiance. Comment vivez-vous cette situation ?
O.P. : « L’équipe ne va pas bien en ce moment. Les joueurs qui l’intègrent doivent apporter quelque chose. Je sais que le coach attend de nous un plus. Il nous dit de tenter, de nous faire plaisir, de ne pas être complexés par rapport aux autres équipes. Pour le moment, c’est vrai, nous n’arrivons pas à nous créer beaucoup d’occasions. Il faut continuer à chercher ce qui ne va pas et ne pas baisser les bras. »