Drôle d’atmosphère, ce soir, dans l’enceinte du FC Metz. Il régnait un silence assourdissant, là où, il n’y a pas si longtemps, les héros d’une seconde remontée immédiate de Ligue 2 en Ligue 1 étaient fêtés avec ferveur. Le stade lorrain, au fur et à mesure, perd de sa voix. Blafarde, celle-ci s’est juste manifestée sur deux tentatives lointaines du jeune attaquant Rudy Gestede, tout à la fin de la partie, alors que la messe semblait dite. Comment ne pas comprendre la lassitude des amoureux du ballon rond que compte la région lorraine et ses alentours, au regard des résultats enregistrés ?
Avec cette nouvelle défaite, contre Auxerre cette fois, ce triste constat ne risque malheureusement pas de s’améliorer. La faute à Kahlenberg, qui a mis le doigt sur les lacunes messines au cours de la seconde période, là où ses coéquipiers Jelen (19°) et Oliech (25°) avaient échoué lors de la première. Cette fois, sur un corner mal renvoyé que le numéro dix auxerrois reprit de volée à l’entrée de la surface, Marichez n’y pouvait rien (0-1, 54°). Et Metz, qui avait pourtant montré de belles intentions jusqu’alors, ne parvint pas à revenir dans la partie. Ce malgré l’activité d’un Miralem Pjanic effectivement libéré.
Les changements effectués par Francis De Taddeo permirent aux spectateurs présents de découvrir deux éléments issus du Centre de Formation : Rudy Gestede, qui fit donc trembler deux fois Sorin (70° et 87°) ; et le Sénégalais Oumar Pouye. Cela ne suffit pas à changer la donne. Avec sept petits points au compteur, Metz est plus que jamais lanterne rouge. C’est en guerriers que les garçons de Francis De Taddeo devront se rendre à Saint-Etienne. Il leur faudra au moins cela pour faire bonne figure dans le chaudron bouillonnant de Geoffroy Guichard. Un autre ambiance…