Lionel, comment se passe ce début de saison du côté de l’OGC Nice ?
Lionel Letizi : « Plutôt bien. Nous faisons un parcours qui correspond bien à nos ambitions pour le moment. A domicile, notre rendement est bon. Il nous reste à nous améliorer à l’extérieur. Pour l’instant, nous avons des difficultés à ramener des résultats. C’est peut-être dû au fait que nous sommes en position confortable au classement. Nous nous mettons moins de pression, moins d’obligations hors de nos bases. Ce serait bien de corriger cela. »
Vous êtes arrivé à Nice en janvier 2007. Avec quels objectifs ?
L.L. : « Je venais de résilier mon contrat avec les ‘Rangers’ et dans le même temps, Damien Grégorini avait pris la direction de Nancy. Nice cherchait alors un gardien pour seconder Hugo Lloris. J’ai accepté de signer pour six mois. Nous sommes parvenus à nous maintenir en Ligue 1. Puis, le club m’a proposé de prolonger… »
Après tant d’années de professionnalisme en tant que premier gardien, passer deuxième ne vous dérange pas ?
L.L. : « Déjà, c’est complètement logique. L’avenir du club, c’est Hugo, pas moi. Et j’aime bien ce rôle de conseiller que je tiens auprès des jeunes. Je suis derrière, j’apporte mon expérience, et lorsqu’on fait appel à moi, il me reste tout de même quelques qualités à faire valoir ! Il faut dire aussi que je ne le ferai peut-être pas ailleurs qu’à Nice. Je suis bien ici avec ma famille autour de moi. Je crois que maintenant, cela va être difficile de me déloger ! »
Justement, que pensez-vous d’Hugo Lloris ?
L.L. : « C’est un gardien très complet. Je ne lui vois qu’un domaine à améliorer : sa relance et notamment son pied droit. Comme tous les gauchers, il n’est pas très habile avec. Autrement, il n’y a rien dire. Il va vite au sol, il est bon sur sa ligne et présent dans les duels aériens. Je pense qu’il a le potentiel pour jouer en équipe de France. Après, même lorsqu’on en a les capacités, il faut faire les bons choix et avoir un peu de réussite aussi. »
Que retenez-vous de votre passage en Ecosse* ?
L.L. : « Si je ne l’avais pas fait, j’aurais regretté. Mais je ne suis pas malheureux d’en être parti très vite. Tout s’est mal goupillé pour moi. Je me suis blessé à deux reprises, ce qui m’a tenu éloigné des terrains. Pendant ce temps, un jeune gardien écossais a joué et fait de bonnes prestations. Lors de mon retour, j’avais une grosse pression sur les épaules. Cela s’est mal passé et Paul Le Guen m’a écarté du groupe. Je ne lui en ai pas voulu. Au contraire, c’était bien mieux comme ça ! »
Quels souvenirs gardez-vous de vos quatre années au FC Metz ?
L.L. : « Que de bons ! Pour moi, ce fut un tremplin parfait entre Nice et Paris. Nous avions réalisé de belles saisons. Ces derniers temps, le club connaît des difficultés. Qu’il soit parvenu à remonter directement en Ligue 1 deux fois d’affilée est un bon signe. Mais il ne faudrait pas qu’il soit relégué trop souvent. »
Quel regard portez-vous sur l’évolution récente du Club à la Croix de Lorraine ?
L.L. : « La difficulté, pour les petits clubs comme Metz, c’est de réussir à conserver les bons éléments. Je me rappelle qu’il y avait un très bon centre à l’époque où j’y jouais. L’idéal est de réussir à garder les jeunes qui en sortent afin qu’ils puissent jouer trois ou quatre saisons en professionnel. Il a suffi d’une bonne année en Ligue 2 pour que deux éléments s’en aillent. Encore cette saison, je trouve qu’il y a une belle équipe ! Simplement, elle est jeune. Il faudrait qu’elle puisse durer un peu et cela pourrait donner quelque chose de sympa. Mais ce problème n’est pas spécifique à Metz, tous les clubs de cette envergure en souffrent. »
A quel type de match peut-on s’attendre samedi ?
L.L. : « A domicile, nous nous fixons toujours pour objectif de gagner. Metz reste sur trois bons résultats à l’extérieur, cela ne va pas être facile. Mais il va falloir aussi qu’ils se réhabituent à la chaleur. Car ici, à 16h, il fait 25 degrés ! »
Le risque pour vous n’est-il pas de prendre les Messins à la légère ?
L.L. : « De l’extérieur, j’y aurais pensé également. Mais connaissant notre groupe, je peux vous affirmer qu’il n’y a aucun risque. Personne ne sera dans cet esprit là. Nous sommes conscients de nos capacités et nous savons que pour décrocher une victoire il nous faut lutter pendant 90 minutes. On ne peut pas prendre trois points sans une grosse débauche d’énergie. C’est ce que nous faisons depuis le début de l’année au Stade du Ray. »