Baptiste, vous êtes prêté à Pau depuis septembre 2007. Comment votre saison se déroule-t-elle ?
Baptiste Schmisser : « Je dois avouer que cette année n’est pas terrible : depuis mon arrivée, je n’ai joué que cinq matches. En début de saison, j’ai été blessé et opéré du genou. Lorsque je suis revenu, l’entraîneur m’a fait confiance et j’ai disputé deux rencontres. Malheureusement, le coach a été limogé en raison des mauvais résultats, et son adjoint, David Vignes, un ancien joueur du club, l’a remplacé et ne m’a plus fait jouer. Il fait ses choix, mais pour ma part j’ai l’impression que le principe de la concurrence n’est pas spécialement appliqué. Tout le monde n’a pas sa chance dans l’équipe. »
Quelle est la position du FC Pau en National ?
B. S. « Nous sommes derniers depuis pas mal de temps. Il reste trois matches et nos chances de nous maintenir sont faibles. Nous ne sommes plus maîtres de notre destin. L’équipe a fait un très mauvais début de championnat, et la chance nous a souvent tourné le dos. Nous avons depuis essayé de rétablir le tir mais un peu trop tard, ce qui fait qu’aujourd’hui, nous sommes toujours la tête sous l’eau. Depuis la défaite 3-0 contre Arles samedi, nous sommes quasiment condamnés. »
Parlez-nous un peu du National et de votre club actuel…
B. S. « Ce championnat ressemble assez au CFA, même si ce dernier est pour moi plus difficile, notamment à cause des réserves des équipes professionnelles, qui manient bien le ballon. Mis à part Vannes, le leader, peu de formations m’ont impressionné. Quant à Pau, l’équipe est constituée de bons joueurs. Ils sont plusieurs à venir du haut niveau, comme Aristouy, qui a connu Delhommeau à Nantes. Malgré les qualités individuelles, nous n’avons pas réussi à nous maintenir. »
Comment s’est passée votre intégration en Aquitaine ?
B. S. « Très bien, il y a une bonne ambiance dans l’équipe. L’entente est sympathique entre les joueurs, je me suis donc facilement acclimaté. Sinon, la vie est agréable à Pau car il fait toujours beau dans le Sud. Ca me change de Metz… Le club est doté d’un beau stade malheureusement peu fréquenté. Il y a en moyenne six cent personnes qui viennent nous voir. Dans le Sud-Ouest de la France, le rugby attire plus les gens que le football. »
Que retiendrez-vous de cette expérience ?
B. S. « Malgré mon peu de temps de jeu, cela m’a fait du bien de partir, de voir d’autres choses. Avant, je ne connaissais que Metz et son club. Même si l’éloignement avec la famille n’est pas facile, cette aventure m’aura été bénéfique. J’ai compris que j’avais de la chance d’être dans une équipe professionnelle, car plusieurs joueurs de Pau ont échoué là où j’en suis actuellement. Je sais ce qu’il me reste à faire, et j’espère resigner au FC Metz. »
Justement, parlons de votre club formateur. Comment avez-vous vécu sa saison cauchemardesque ?
B. S. « J’ai été extrêmement surpris. En Ligue 2, nous étions au-dessus du lot, et au niveau supérieur, nous sommes au plus bas… Mais le coach nous avait prévenus en début de saison : nous avions beau être bons en deuxième division, cela faisait pas de nous une bonne équipe de Ligue 1. Il nous fallait tout de même bien nous préparer. Finalement, il avait sans doute raison de nous mettre en garde. »
Comment voyez-vous votre avenir ?
B. S. « Il me reste encore un an de contrat avec le FC Metz, et j’aimerais pouvoir y tenter ma chance. Il y a un nouveau coach qui ne me connait pas encore, c’est donc à moi de lui montrer ce que je vaux. J’espère participer au stage de préparation pour cela. Si je lui plais, tant mieux, sinon, il me faudra trouver un nouveau club. En général, Metz fait confiance aux jeunes, d’autant qu’il faut compter sur eux pour la montée. A moi de faire le nécessaire pour rester, et j’espère que la saison à venir sera bonne. »