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A l’heure d’emprunter à nouveau les sentiers de la Ligue 1, le Club à la Croix de Lorraine se traine tout au fond du classement avec sept petits points. Certes, les facteurs de l’échec sont multiples. Mais l’un de ceux qui ont conduit le promu mosellan en si peu flatteuse posture est incontestablement l’absence régulière de ses ‘cadres techniques’ tels que Julien Cardy, Cédric Barbosa ou Daniel Gygax, milieu offensif pouvant évoluer en tant que ‘demi-pointe’. Celui qui avait croisé Ludovic Obraniak lors du dernier mercato hivernal, quittant Lille pour rejoindre Metz, n’a participé qu’à sept petites rencontres cette saison, dont six en tant que titulaire, inscrivant seulement un but.
Ce sont des blessures d’ordre musculaire qui ont empêché le Suisse d’apporter une contribution à la hauteur de son talent. La dernière en date est survenue au lendemain du déplacement à Saint-Etienne, il y a maintenant un mois. A court de forme, Gygax a donc été exempté du voyage à Vesoul samedi dernier. « Le coach voulait que je fasse la première semaine avec le prépérateur physique, explique-t-il. Cela m’a fait du bien et désormais, je suis opérationnel à 100%. Je me sens très bien. » Ses coéquipiers l’ayant emporté largement en Haute-Saône, il lui appartient de rattraper son retard afin de prendre le train en marche. En début de semaine, Gygax a réintégré le groupe ‘A’ dirigé par Yvon Pouliquen lors des séances d’entraînement et postule à une place dans les dix-huit samedi prochain.
Fraîchement nommé, le nouveau coach continue de découvrir ses hommes et insuffle une dynamique nouvelle propice à relancer la machine. « Cela fait maintenant deux semaines qu’il est là, commente Gygax, je trouve que c’est un très bon entraîneur. Je ne le connaissais pas avant qu’il arrive, je ne fais partie du championnat de France que depuis quelques saisons. Mais il a une ligne de conduite stricte, il veut amener chaque joueur à son maximum. Sa venue a changé quelque chose. Nous verrons au bout de cinq ou six matches si cela se traduit par des résultats ou pas. » Le calendrier qui attend les Mosellans en ce mois de janvier : Lille, Monaco, Paris et Rennes. De quoi mettre sérieusement à l’épreuve les promesses de redressement apparues en Coupe de France.
Afin de pouvoir contribuer à donner un nouvel élan au FC Metz, Daniel Gygax a besoin d’être définitivement débarrassé de ses problèmes physiques : « C’est une nouvelle année qui démarre. Pour moi, il est important de parvenir à enchaîner les matches afin d’atteindre vite mon meilleur niveau. Bien sûr, nous espérons faire mieux lors des matches retour que ce que nous avons produit jusqu’à maintenant. On ne va pas dire que c’était catastrophique, mais ce n’était vraiment pas bon. Il faut essayer de rendre l’impossible encore possible. Dans le football, tout peut arriver. On va préparer chaque match à fond, l’un après l’autre. » Gygax s’apprête à aller affronter son ancien club. Gageons qu’il s’agit là d’un signe du destin et que l’ancien Lillois tournera le dos à un passé proche et une année 2007 en dents de scie.
Retour dans le Nord
C’est la première fois que Daniel Gygax affronte les Dogues depuis son départ. Au mois de janvier 2007, lorsque ceux-ci étaient venus s’imposer en Coupe de France à Saint-Symphorien (ndlr : 2-0), il n’avait pas encore changé de crèmerie. En août 2007, à l’occasion du premier match à domicile de la saison, il était forfait en raison d’une blessure contractée au Mans dès la première journée. « Cela ne s’est pas très bien terminé pour moi mais je garde un bon souvenir des gens, indique t-il, que ce soit à l’intérieur du club ou à l’extérieur. C’était un plaisir de vivre à Lille. Il s’agissait de ma première destination à l’étranger. C’est une très belle ville et les habitants y sont très chaleureux. Bien sûr, c’est un peu spécial pour moi d’y retourner. » Vendredi, une interview croisée entre lui et son compatriote Stéphane Lichtsteiner sera diffusée sur www.losc.fr