Metz - Clermont, je réserve ma place

Un rappel à la patience

Frustré de n’avoir pu contester plus longtemps la supériorité lilloise, Francis De Taddeo dresse un bilan de cet écueil à l’épopée des siens. Il indique, en sus, que son groupe aura besoin de temps pour se dresser au niveau du LOSC.
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Depuis le passage de Créteil, fin août, au Stade
Saint-Symphorien, les Messins avaient oublié le goût de la défaite.
Les « Dogues » de Claude Puel les ont ramenés à cette
douloureuse sensation. Pour la première séance de la semaine,
lundi après-midi, l’effectif mosellan comptait quelques absents.
Walasiak, gêné au dos ; Diop, qui souffre d’une tendinite
au tendon d’Achille ; Obraniak et Belson, malades ; Cardy, que la cuisse douloureuse a contraint à
rester aux soins, les deux Sénégalais Fall et Bocandé étant
quant à eux partis effectuer des essais (à Cherbourg pour le premier,
en Angleterre pour le second). Au programme pour les autres, un travail de course
pour évacuer les dernières raideurs physiques… et psychologiques.
Entretien avec Francis De Taddeo.


Tavlaridis plus haut que tout le monde. Les Messins ont souffert dans les airs.

Francis, comment cette élimination
de la Coupe de France par Lille a-t-elle été ressentie ?

Francis De Taddeo : « Ce n’est pas facile à
digérer car nous avons conscience qu’il ne nous a pas manqué
grand-chose. Lille est une formation expérimentée, qui a utilisé
son métier. Il nous faut encore travailler beaucoup pour les rejoindre.
Ils sont allés chercher pas mal de joueurs à l’extérieur
comme Plestan, Tavlaridis, Odemwingie ou Youla. C’est déjà
une ‘sélection’ et on ne peut pas dire qu’elle nous
ait surclassés. Nous prenons deux buts sur des phases arrêtées.
J’aurais aimé qu’on égalise ou qu’on mène
au score pour voir comment notre adversaire pouvait réagir. Nous avons
fait deux erreurs qui tuent. Et après, quand Lille est devant au tableau
d’affichage… »

Vos joueurs ont-ils trop respecté
leurs adversaires en début de rencontre ?

F.D.T. : « Je ne pense pas que notre entame manquée
vienne de là. Je crois plutôt que nous ne sommes pas bien entrés
dans le match car certains joueurs n’avaient pas joué depuis longtemps.
Je pense à François, qui revenait de blessure ; à Bonnefoi
ou encore Malick Diop qui était suspendu à Istres. Le LOSC ne
nous a pas pris à la gorge. Nous n’avons pas été
acculés sur notre but. Ce sont deux coups de marteau que nous avons reçus.
En fin de première période, on sentait déjà que
cela allait mieux. Ensuite, nous avons pressé plus haut, nous étions
plus agressifs. Et le contenu de la seconde mi-temps ne m’a pas déplu.
»

La déception a-t-elle
disparu depuis ?

F.D.T. : « (silence) C’est tout de même encore
une Coupe qui s’envole et nous avions perdu l’habitude de perdre.
Les joueurs sont malheureux. Maintenant, le meilleur conseil qu’on puisse
leur donner est de ne pas s’habituer à la défaite. Cela
commence dès vendredi. »

Ce match peut-il malgré
tout contribuer à la progression du groupe ?

F.D.T. : « Lille nous a en effet montré ce qu’il
fallait que l’on travaille. Nous avons eu le ballon, nous sommes parvenus
à produire du jeu mais on ne doit pas s’en contenter. Il y a beaucoup
d’équipes qui, comme Lille, laissent jouer leurs adversaires. Ce
match représente un bon audit de nos forces et faiblesses. D’un
côté, notre équipe a été joueuse et a eu du
caractère ; car malgré l’avantage adverse elle est allée
de l’avant. Nous avons essayé de pousser jusqu’au bout bien
que le LOSC fut très regroupé. D’un autre côté,
nous nous sommes parfois compliqué la vie. Nous avons manqué d’efficacité
et sommes tombés dans leur piège. Offensivement, nous sommes restés
un peu trop loyaux. Il aurait fallu provoquer davantage, faire preuve de plus
de roublardise. Derrière, nous avons été naïfs sur
certaines situations. C’est tout un ensemble de petits détails
pour la plupart dus à notre manque d’expérience. »

L’écart entre Metz
et Lille n’est donc pas si important qu’il peut paraître ?

F.D.T. : « En se contentant d’observer quelle a
été la physionomie du match, on peut faire beaucoup de réductions.
Mais il y a surtout une première comparaison qui s’impose. C’est
celle de l’expérience et du passé des deux équipes.
Lille se construit depuis plusieurs saisons. Avec la Coupe d’Europe, ils
ont un vécu commun extrêmement riche alors que nous en sommes à
six mois d’existence. Il faut se rappeler qu’au début de
l’ère Puel, ils ont traversé une période de flottement
bien que ce dernier soit l’un des meilleurs entraîneurs d’Europe.
Ils se cherchaient et les résultats ne suivaient pas. De notre côté,
nous n’avons pas connu ce type de période. Il n’en reste
pas moins que le chemin restant à parcourir pour atteindre ce niveau
est long et demande de la patience. »

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