Etrange
match que ce Metz-Strasbourg.
L'affiche promettait, elle a mis du temps à accoucher du
spectacle tant attendu. A dire vrai, la partie s'est d'abord
laissée
balloter au gré des sanctions administrées par
Monsieur
Coué sans qu'aucune des deux équipes ne la prenne
clairement à son compte. L'ouverture du score est la
conséquence d'un coup franc; l'expulsion d'Yves Deroff, pour
un second avertissement, a été le tournant du
match; et
on eut également droit à un curieux
échange de
penalties, avant que Metz ne laisse éclater sa soif de
victoire et de buts...
style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">Cardy,
maître artificier
La lumière est donc venue d'un
coup de pied arrêté. Comme d'habitude, a-t-on
envie de
dire. Les premières minutes avaient vu les Messins entrer de
plain-pied dans la partie en sollicitant Cassard par Obraniak
(4°)
et Agouazi (5°). Puis, malgré cette double occasion,
elle
s'était enlisée dans un faux rythme inattendu,
les deux
équipes hésitant à se livrer sans
réserve.
A la 20ème minute, donc, Yves Deroff fut averti pour une
faute
sur Babacar Gueye. Le coup-franc, tiré par Julien Cardy,
surprit le défenseur alsacien qui trompa son propre gardien
dans la confusion (1-0, 20°). Dépité,
l'ancien
Nantais allait l'être encore plus au retour des vestiaires.
Quand, après une fin de premier acte sans
événement
majeur, il écopait d'un second carton jaune...
Metz, du coup, se retrouvait dans la
même situation que la semaine passée sans avoir
franchement eu à forcer son talent. Un but à
zéro
et un joueur de plus. Il faut croire que les hommes de Francis De
Taddeo ont retenu la leçon car la suite fut nettement plus
réjouissante que l'épilogue du
déplacement
isérois. Cela commença d'abord par une histoire
de
penalties peu banale. Le premier, sifflé à
l'issue
d'une belle percée de Franck Béria, permettait
à
Babacar Gueye de donner un avantage plus conséquent
à
Metz (2-0, 68°) et de se racheter d'une occasion
manquée
peu de temps auparavant. Le second, transformé par l'expert
alsacien Renaud Cohade, relançait Strasbourg dans la partie
(2-1, 70°). De flottements, il n'y en eut heureusement plus
dans
les 20 dernières minutes produites par le FC Metz. Le but
rageur de Julien Cardy, qui fusilla Cassard, coupable d'avoir
relâché
un missile d'Obraniak, fut le détonateur d'une fin de
soirée
folle (3-1, 76°). Un feu d'artifice dont le bouquet final fut
également tiré par le transfuge de Toulouse
'himself'.
D'un centre venu de la gauche que Cissé avait
laissé
filer, il fit un nouveau but (4-1, 83°). Lui qui
jusqu'à
maintenant, ne s'était guère
préoccupé du
derby de l'Est, a inscrit une page de son histoire. Et les
Strasbourgeois, hagards, de terminer péniblement le match
sous
la Ola du public mosellan. Sans comprendre vraiment ce qui leur
arrivait, donc...
style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">19ème
journée de Ligue 2,
Metz 4-1 Strasbourg (1-0)
Stade Saint-Symphorien, vendredi 8
décembre
20 014 spectateurs
Arbitre : Monsieur Coué
style="font-style: italic;">Buts :
Metz :
Deroff (csc 20°), B. Gueye
(68° sp), Cardy (76°, 83°)
Strasbourg
: Cohade (70° sp)
style="font-style: italic;">Exclusion :
Strasbourg
: Deroff (50°)
style="font-style: italic;">Avertissements :
Metz :
Cardy (14°), Leoni (47°),
Diop (60°)
Strasbourg
: Deroff (19°, 50°)
style="font-style: italic;">Les équipes :
Metz :
Marichez – C. Gueye, Béria,
Diop, Bassong, Leoni (François 56°) –
Cardy, Agouazi,
Obraniak – Gueye B. (Lanteri 77°), Cissé
(N'Diaye 85°)
Strasbourg
: Cassard – Deroff,
Devaux, Strasser, Othon – Adbessaki, Cohade (Ekobo
88°),
Lacour, Mouloungi – Mathlouthi (Gameiro 69°), Tum
(Schneiderlin
51°)