Patrick Remy, après le match aller (victoire 2-0 de Metz au Roudourou), l’En Avant occupait la dernière place de la Ligue 2. Comment avez-vous fait pour remonter la pente ?
Patrick Remy : « Ce sont surtout les garçons qui l’ont fait. Je pense que l'amélioration de nos résultats est principalement due au fait qu’ils sont plus efficaces dans les deux surfaces de réparation. Pour une équipe qui était en queue de classement, nous avions tout de même pas mal d’occasions de but, ce qui est assez paradoxal. Mais notre pourcentage d’efficacité dans la surface adverse était très bas. Désormais, il est bien remonté. Et comme il est plus facile de gagner les matches lorsqu’on marque… »
Avec un peu plus de recul, pouvez-vous expliquer votre faux départ en début de saison ?
P.R. : « D’une part, il y a ce que je viens de vous expliquer. D’autre part, nous avions aussi pour habitude d’offrir des ballons de buts à nos adversaires. Après, il n’était pas rare de nous voir galérer pendant 60 ou 70 minutes pour revenir au score. Ainsi, il nous arrivait régulièrement de prendre un point là où nous pouvions en prendre 3, et 0 quand un match nul était à notre portée. En accumulant ces erreurs, nous nous sommes retrouvés dans la zone rouge alors que nous aurions très bien pu figurer au milieu de tableau. »
Vous restez sur quatre victoires et un nul obtenu à Caen. Est-ce le signe que votre équipe a franchi un cap ?
P.R. : « Non, c’est le signe que la roue tourne en football, tout simplement. Lorsqu’on travaille, que la qualité est là et qu’on a un schéma de jeu cohérent, les résultats finissent toujours par tomber. Je pense que notre force a été le mental. Il nous est arrivé de douter mais dans ces moments-là, nous ne baissions pas la garde. Pour preuve, nous avons été menés 18 fois au score et nous sommes revenus à huit reprises, ce n’est pas rien. Je crois que nous sommes relativement forts dans la tête. C’est un paramètre assez intéressant pour les matches à venir. »
On a entendu votre nom circuler quand le FC Metz s’est mis en quête d’un entraîneur. Cela ne s'est pas fait pour l'instant. Vous voyez-vous revenir en Lorraine un jour ?
P.R. « Vous savez, l’avenir, en football, est quelque chose de très incertain. J’en ai désormais une petite expérience puisque cela fait 33 ans que je suis dans le milieu. Pour le moment, mon avenir c’est la fin de la saison de l’EA Guingamp. Je peux juste vous affirmer que je serai sur le banc vendredi prochain au Stade Saint-Symphorien ; et si tout va bien, la semaine suivante à Bastia (rires). Je ne vois pas plus loin. »
Quel regard portez-vous sur le parcours de votre adversaire ?
P.R. : « Metz effectue une saison exceptionnelle. Les Grenats ont mené grand train leur championnat. Ils ont de belles chances de se retrouver en L1 avec Caen la saison prochaine. C’est assez amusant d’ailleurs car les deux formations ont des styles très différents. Ce sont deux façons de faire qui paient, l’essentiel est là. »
A quel type de match peut-on s’attendre, vendredi à Saint-Symphorien ?
P.R. : « Une chose est sûre : ce sera très difficile pour nous. Il nous faudra faire le dos rond pour annihiler les attaques du duo offensif messin qui fait des ravages actuellement. La base sera d’être bien organisés, attentifs pour éviter de donner des munitions à l’adversaire. Depuis quelque temps, cela va mieux à ce niveau. Ensuite, il y a une seconde chose dont je suis certain : nous aurons des occasions. Le plus dur sera de les marquer, pas de se les créer. J’espère que nous saurons nous montrer efficaces. »