Metz - Clermont, je réserve ma place

« Nous méritons notre place »

De retour en Moselle avec le statut de ‘joueur d’appoint’, Stéphane Leoni n’a manqué aucune des dix rencontres de L2 des Grenats. Le ‘défenseur bourlingueur’ réussit un début d’exercice discret et sans bavure, surfant sur la vague de réussite collective.
Partager cet article :
Revenons sur le match de Niort.
L’équipe a un peu baissé le pied par rapport aux précédentes
rencontres…

Stéphane Leoni : « Nous avons eu un problème
de rythme. Dix jours ont séparé notre victoire à Dijon
de celle de Montpellier. Ensuite, il nous fallait rejouer trois jours plus tard.
Niort a pu mieux préparer cette rencontre, ils étaient forcément
plus frais. Malgré cela, nous sommes parvenus à revenir au score
et cela aurait même pu se terminer par une victoire. C’est bien
de savoir qu’on peut gagner même lorsqu’on est un peu moins
biens. Et il faut relativiser, nous n’étions pas non plus ‘à
la rue’, bien que ‘Chris’ ait eu quelques arrêts chauds
à faire. »

On vous présentait comme
un joueur de complément. Finalement, vous avez participé à
toutes les rencontres (9 titularisations, 1 entrée en cours de jeu)…

S.L. : « J’ai su saisir ma chance à un moment
où les blessés étaient nombreux. Au départ, j’ai
eu du mal à encaisser la préparation, même si au niveau
tactique, je me suis inséré sans problème dans ce dispositif
à cinq défenseurs. Lorsqu’on est en difficulté physiquement,
on est plus fébrile dans la tête. En ce moment, je me sens mieux
dans ce domaine et les automatismes sont là. Pour moi, il n’y a
pas photo, je fais de meilleures prestations que lors des tous premiers matches.
Le fait que nous ayons la défense la moins perméable de Ligue
2 joue en ma faveur. Il est plus difficile dans ces cas là de changer
l’équipe. »

Metz est premier après
dix journées avec 23 points. Surprenant ?

S.L. : « Honnêtement, non ! Si on regarde nos matches,
cela n’a rien d’anormal. Aucune équipe, pour l’instant,
ne nous a été supérieure. Même contre Caen, nous
avons réussi à faire jeu égal et à les bouger. Nous
méritons cette place. C’est la récompense de notre travail,
nous avons tout mis en œuvre pour arriver à ce niveau. Et puis,
il y a quand même de la qualité dans ce groupe. Il ne faut pas
s’enflammer et continuer de l’exploiter. Aujourd’hui, nous
avons prouvé que nous faisions partie des 5 ou 6 meilleures formations
du championnat. Il faudra faire un second bilan au mois de décembre.
Mais je pense que nous avons encore une marge de progression individuelle et
collective intéressante. C’est un paramètre important. »

Sur la pelouse, vous semblez
toujours d’une sérénité inébranlable, même
quand ça chauffe. C’est l’expérience ou c’est
naturel ?

S.L. : « Je ne sais pas, c’est vrai que je ne me
suis jamais trop inquiété, je suis quelqu’un de calme. J’ai
toujours été un peu comme cela. Quand je jouais libéro
à Beauvais, ça ne me dérangeait pas de dribbler dans la
surface, par exemple. Mais actuellement, ceci est sans doute accentué
par le contexte dans lequel j’évolue. En ce moment, je ressens
une impression de bien-être collectif. Je me laisse un peu porter par
la dynamique générale. J’ai confiance en moi et en mes partenaires.
Je sais comment jouer avec eux, je perds moins de ballons. Tout va bien. »

Compte-tenu de votre expérience,
tenez-vous un rôle particulier auprès des jeunes joueurs ?

S.L. : « Nous sommes tous un peu des leaders au sein
du groupe. Chacun entretient l’état d’esprit et la convivialité.
Jeune ou ancien, si l’un de nous a envie de parler, les autres l’écoutent.
C’est souvent le cas avec Ludovic Obraniak, par exemple, qui est amené
à prendre la parole. Nous prenons tous nos responsabilités, c’est
pour cela qu’on tourne bien. »

Après avoir tant voyagé,
retrouver la Ligue 1 avec Metz, pour vous, ce serait formidable, non ?

S.L. : « Je n’y pense pas pour le moment. Très
sincèrement, mon objectif est de jouer le plus possible. Je serai déjà
super heureux de participer à la remontée. Il faut prendre les
choses dans l’ordre : montons, et les cas personnels passeront après.
»

A lire également

04mai2024

Interview

Papa Amadou, pouvez-vous nous raconter votre enfance ? Papa Amadou Diallo : J’ai grandi à Saint-Louis, au Sénégal, entouré de mes parents, de mes...
Lire la suite

Le Match

En position de barragiste, les Messins accueillaient le Stade Rennais FC pour un match plein d'enjeux. Les protégés de Laszlo Bölöni, tenus en échec...
Lire la suite