Quatrième défaite d’affilée pour les Grenats. Le chiffre n’est pas flatteur. Mais à l’issue de cette rencontre, il se trouvait peu de supporters pour s’en émouvoir. La saison que viennent de réaliser les hommes de Francis De Taddeo restera quoiqu’il arrive exceptionnelle. Boucler à cinq journées de la fin sa mission remontée relevait de l’exploit. Les 22 000 spectateurs présents au Stade Saint-Symphorien l’avaient bien compris depuis longtemps. C’est donc sans aucune amertume qu’ils saluèrent les Champions de France 2006/2007 malgré la victoire de Gueugnon.
Agouazi en plein kop
Ces derniers entrèrent sur la pelouse peinturlurés en Grenat et Blanc sous une haie d’honneur déployée par leur adversaire du soir. Le ton était donné d’entrée : cette soirée serait celle du fair play et de la décontraction. Du coup, les échanges furent d’abord un peu trop tendres pour déboucher sur des actions concrètes. Le Gueugnonais Hoarau eut la plus grosse opportunité d’ouvrir le score, mais il gaspilla cet unique ballon de but sans que Marichez n’eut à intervenir (8°).
La chaleur aidant, la partie se déroulait sur un faux rythme. Les Messins, dominateurs, manquaient de percussion pour déstabiliser l’arrière garde bourguignonne. C’est le moment que choisit Cheikh Gueye pour marquer son premier but de la saison, et quelle manière… Depuis son côté gauche, le Sénéglais expédia de plus de trente mètres une frappe aussi soudaine que puissante dans la lucarne de Peiser, médusé (1-0, 35°). Véritable météorite venue illuminer le ciel messin, cette ouverture du score récompensait le public de Saint-Symphorien, qui venait d’entamer une Ola…
La deuxième période repartit sur les mêmes bases que la première. On y vit des Messins monopolisant le ballon mais peinant à se montrer dangereux. Les offensives adverses, par contre, se firent de plus en plus précises, jusqu’à faire mouche. Le milieu de terrain Fabrice Colleau ne perdit pas temps. Laurent Agouazi eut à peine le loisir de rejoindre les supporters messins en tribune Ouest Basse qu’il trompa Marichez du pied gauche (1-1, 53°). Son coéquipier Niflore l’imita peu de temps après. En plaçant un coup de tête hors de portée du gardien lorrain, il donna l’avantage aux siens (1-2, 70°).
Metz tenta bien de revenir, et son public de l’y aider. Mais les forces manquaient aux Champions en cette fin de saison au cours de laquelle ils n’ont pas ménagé leurs efforts. En plus de cela, la barre transversale s’opposa à leur égalisation. Cette fois, ils s’en formaliseront. L’essentiel était ailleurs : sur le podium accueillant joueurs et staff technique, vite submergé par une marée humaine. Le FC Metz est Champion de Ligue 2. A l’année prochaine !
Metz 1-2 Gueugnon (1-0)
Buts de C. Gueye (35°) pour Metz ; Colleau (53°) et Niflore (70°) pour Gueugnon
Stade Saint-Symphorien, 22680 spectateurs