Istres, pas un cadeau

A 20 heures, heure à laquelle a été
sifflé le coup d’envoi de cet Istres-Metz, la Canebière
devait être dans tous ses états et le boulevard du Prado commencer
à fourmiller. Marseille s’apprêtait en effet à recevoir
l’AS Saint Etienne pour un match qui sentait bon la poudre. A cinquante
kilomètres de là, au stade Parsemain de Fos-sur-Mer, la ferveur
était toute relative. Autant que l’affluence, d’ailleurs.
Bien qu’elle ait été renforcée par la présence
d’une vingtaine de supporters messins, qu’on se doit de féliciter.

A deux jours de Noël, peu de Provençaux avaient choisi de rejoindre l’enceinte
du FC Istres, érigée à la hâte lors d’une courte
saison en Ligue 1, pour passer leur soirée. On ne peut pas forcément
leur donner tort mais pas non plus leur donner raison. Car l’opposition
entre les deux équipes, bien que très confidentielle, a donné
lieu à d’agréables séquences de jeu. Même s’il fallut
patienter un peu afin que les organismes se mettent en route dans des
conditions hivernales. En premier lieu, ce furent les Messins qui se montrèrent
dangereux, quand Ludovic Obraniak trouva au second poteau Papiss Cissé,
dont la volée trouva les gants de Riou (25°). Puis Istres répliqua
sur coup-franc. Cavalli trouva la lucarne mais Marichez veillait (30°).
La plus grosse opportunité intervint peu avant la mi-temps, quand Pascal
Delhommeau se mit à jouer au père noël. D’une passe
en retrait trop appuyée, il mit en difficulté son gardien autant
qu’il offrit un ballon de but aux Istréens. Heureusement, Marichez
sortit le grand jeu et sauva les siens (44°). Dans la foulée, un
centre-tir dangereux d’Obraniak vint clôturer un premier acte équilibré
(45°).

Les 22 acteurs rentrèrent aux vestiaires mais le parfum de KO qui régnait
ne quitta la pelouse. Le début de la seconde manche fut en effet des
plus décousus. Des occasions de part et d’autre, notamment pour
Souari côté Istréen (61°), Gueye côté Messin
(65°). A chaque fois, les gardiens sortirent vainqueurs ou les ballons passèrent
à côté des cages. Ce match semblait devoir se finir sur
un score nul et vierge bien que les débats soient ouverts. Francis De
Taddeo tenta de lancer N’Diaye puis Lanteri pour retrouver le chemin du
but. Mais cela n’eut aucune incidence au tableau d'affichage. Les Istréens
levaient les bras au coup de sifflet final. Les Messins, s’ils voient
revenir Caen, vainqueur de Dijon, prennent aussi par conséquent un point
de plus sur la formation de Rudi Garcia, rejointe au classement par Le Havre (33 points). Cette journée intercalée juste avant
la trêve ne leur aura donc pas servi à rien. Joyeuses fêtes
!