Metz 2-0 Châteauroux (2-0)
Buts de Gygax (38° et 41°)
Il ne peut décidément plus rien arriver aux Grenats. Cela s'est encore vérifié ce soir à Saint-Symphorien, où ils ont remporté leur 13ème victoire à domicile. Un joli clin d'oeil à ceux qui craignaient que ce vendredi 13 soit synonyme de dévaine... Les Mosellans ont triomphé de Châteauroux sans forcer leur talent. Bien que l'opposition proposée par les coéquipiers de Samuel Allegro fut loin d'être la plus faible aperçue cette année, ce match ne fut pas le plus dur à remporter. Christophe Marichez, sollicité à de nombreuses reprises, n'a jamais tremblé devant les tentatives adverses.
Sa tranquilité, Metz la doit avant tout au retour fracassant de son international suisse Daniel Gygax. Prêté par Lille, celui-ci avait eu peu de place pour s'exprimer jusqu'à maintenant en raison d'une blessure. Il a d'abord converti, en deux temps, une ouverture idéale de Laurent Agouazi (1-0, 38°). Puis il a exécuté un ciseau retourné parfait de synchronisation et de précision sur un long centre de Renouard (2-0, 41°). Tant par la manière employée que par sa soudaineté, ce chef d'oeuvre porta un coup fatal au moral des Castelroussains. Autant qu'il renforcait chez leurs hôtes la sensation que nul ne pouvait les arrêter.
Car jusque-là, la prestation messine avait été relativement poussive, les balbutiements le disputant aux incompréhensions et autres mésententes. Tout cela n'était pas surprenant, le dispositif employé par Francis de Taddeo était inédit jusqu'alors. Mais cela continua en seconde période où les Mosellans, sûrs de leur fait, laissèrent parfois beaucoup de liberté aux hommes de Frédéric Zago. Largement dominateurs, ceux-ci ne parvinrent jamais à terminer leurs actions à l'image de l'ancien Nantais Ahamada, excessivement remuant mais nullement efficace. Son face-à-face manqué avec le gardien messin (82°) illustre à lui seul l'impuissance des visiteurs.
Encaisser un troisième but eut toutefois été plus que cruel pour la Berrichone qui n'a jamais cessé d'essayer malgré le score. Que Babacar Gueye ait frôlé le montant de Debec, qui s'était avant cela montré héroique sur trois tentatives messines, relève donc de l'anecdote. Ainsi, le compteur du meilleur buteur du Club à la Croix de Lorraine reste figé à 16 unités. Pour couronner le tout, les poursuivants du leader ont tous été défaits excepté Le Havre, qui joue lundi. 10 points d'avance sur Caen, 13 sur Strasbourg, 16 sur Amiens. La montée en Ligue 1 peut être mathématiquement assurée dès vendredi prochain. Tous les voyants messins sont au vert, comment rêver plus beau vendredi 13 ?