Il semble presque gêné d’être en
tête du championnat. Le sourire de Francis De Taddeo en ce lendemain de
victoire est celui d’un homme ayant passé une bonne soirée.
Mais il reste empreint de la méfiance qui le prend à la vue du
classement de Ligue 2. Certes, Metz a réussi son entrée en scène,
mais son entraîneur ne veut pas que le statut de son équipe change.
« Cette première place est anecdotique, estime t-il. Elle
est plaisante mais peut devenir gênante si cela nous crée des obligations.
» Hier soir, il tempérait déjà les ardeurs en
déclarant que son équipe « n’avait pas encore
l’étoffe » d’un leader. Ce matin, il étaye
son discours en revenant sur ces deux succès pas si aisés qu’ils
n’y paraissent. « Ces victoires auraient pu être des nuls.
A Gueugnon, nous marquons sur un coup de pied arrêté juste avant
la fin. Cette fois, nous ouvrons le score très rapidement ce qui nous
permet de jouer libérés. Si ça n’avait pas été
le cas, le match aurait sans doute été différent. J’observe
que Dijon a fait un très bon match à Strasbourg sans réussir
à gagner puis a eu deux minutes d’absence contre Caen qui lui ont
été fatales. Du coup, bien que ce soit une bonne équipe,
elle est occupe aujourd’hui la dernière place du classement. »
Il n’empêche, sa formation ne pouvait pas mieux débuter le
championnat sur le plan comptable. Et dans le jeu, le match d’Istres a
apporté la confirmation de ses points forts auxquelles se sont ajoutées
les perspectives offensives dévoilées par le duo Gueye - Cissé.
Après le chamboulement opéré durant l’été,
montrer ce genre d’aptitudes est rassurant. « Ce que j’ai
le plus apprécié est que les joueurs avaient à cœur
de ne pas prendre de buts, commente De Taddeo. Tant pis si on me taxe
d’entraîneur défensif mais il faut prendre des points même
en faisant des matches nuls. La défense de son but fait appel à
l’état d’esprit, la solidarité et la fierté
personnelle. Cela n’a pas empêché les garçons de se
ruer vers l’avant dès qu’ils en avaient la possibilité.
» En fin de match, les boulevards de Saint-Symphorien ont permis
de révéler les liens existant entre Gueye et Cissé, le
premier donnant deux buts au second. « La réussite appartient
aux joueurs. Mais en étant maître de son destin, les choses sont
plus faciles. Nous nous sommes bien installés dans ce match et cela a
fait la différence. Concernant Papiss, je ne suis pas surpris, pas plus
que pour Cheikh Gueye. Ils avaient fait les matches de préparation qu’il
fallait. Pour moi, ils avaient le niveau. »
Finalement, puisqu’il reste 36 journées, la plus belle opération
que les joueurs mosellans ont enregistré est d’avoir fait un pas
important dans la reconquête de son public. En plus de la satisfaction
d’avoir fait plaisir, la troupe messine peut de nouveau envisager que
Saint-Symphorien lui apporte son soutien tout au long de la saison. Dans un
championnat où bon nombre de joueurs ne sont pas habitués à
évoluer devant des assistances élevées, cela aura son importance.
« Lorsque je venais au stade en supporter, se rappelle De Taddeo,
j’avais vraiment cette impression que nous étions le douzième
homme, que nous portions l’équipe. La communion avec le public,
hier, nous a fait du bien. Je ne m’y attendais pas forcément. C’est
un avantage de savoir maintenant que nous pouvons venir à Saint-Symphorien
accompagné d’une complicité avec le public. »
A l’issue de la première journée, les supporters messins
étaient les premiers au « classement du public » organisé
par la LFP. Un appréciable titre honorifique qui ne fera pas oublier
une chose : le plus important des classements est celui que les joueurs messins
accordent à leurs supporters. Et vice versa…
tête du championnat. Le sourire de Francis De Taddeo en ce lendemain de
victoire est celui d’un homme ayant passé une bonne soirée.
Mais il reste empreint de la méfiance qui le prend à la vue du
classement de Ligue 2. Certes, Metz a réussi son entrée en scène,
mais son entraîneur ne veut pas que le statut de son équipe change.
« Cette première place est anecdotique, estime t-il. Elle
est plaisante mais peut devenir gênante si cela nous crée des obligations.
» Hier soir, il tempérait déjà les ardeurs en
déclarant que son équipe « n’avait pas encore
l’étoffe » d’un leader. Ce matin, il étaye
son discours en revenant sur ces deux succès pas si aisés qu’ils
n’y paraissent. « Ces victoires auraient pu être des nuls.
A Gueugnon, nous marquons sur un coup de pied arrêté juste avant
la fin. Cette fois, nous ouvrons le score très rapidement ce qui nous
permet de jouer libérés. Si ça n’avait pas été
le cas, le match aurait sans doute été différent. J’observe
que Dijon a fait un très bon match à Strasbourg sans réussir
à gagner puis a eu deux minutes d’absence contre Caen qui lui ont
été fatales. Du coup, bien que ce soit une bonne équipe,
elle est occupe aujourd’hui la dernière place du classement. »
Il n’empêche, sa formation ne pouvait pas mieux débuter le
championnat sur le plan comptable. Et dans le jeu, le match d’Istres a
apporté la confirmation de ses points forts auxquelles se sont ajoutées
les perspectives offensives dévoilées par le duo Gueye - Cissé.
Après le chamboulement opéré durant l’été,
montrer ce genre d’aptitudes est rassurant. « Ce que j’ai
le plus apprécié est que les joueurs avaient à cœur
de ne pas prendre de buts, commente De Taddeo. Tant pis si on me taxe
d’entraîneur défensif mais il faut prendre des points même
en faisant des matches nuls. La défense de son but fait appel à
l’état d’esprit, la solidarité et la fierté
personnelle. Cela n’a pas empêché les garçons de se
ruer vers l’avant dès qu’ils en avaient la possibilité.
» En fin de match, les boulevards de Saint-Symphorien ont permis
de révéler les liens existant entre Gueye et Cissé, le
premier donnant deux buts au second. « La réussite appartient
aux joueurs. Mais en étant maître de son destin, les choses sont
plus faciles. Nous nous sommes bien installés dans ce match et cela a
fait la différence. Concernant Papiss, je ne suis pas surpris, pas plus
que pour Cheikh Gueye. Ils avaient fait les matches de préparation qu’il
fallait. Pour moi, ils avaient le niveau. »
Finalement, puisqu’il reste 36 journées, la plus belle opération
que les joueurs mosellans ont enregistré est d’avoir fait un pas
important dans la reconquête de son public. En plus de la satisfaction
d’avoir fait plaisir, la troupe messine peut de nouveau envisager que
Saint-Symphorien lui apporte son soutien tout au long de la saison. Dans un
championnat où bon nombre de joueurs ne sont pas habitués à
évoluer devant des assistances élevées, cela aura son importance.
« Lorsque je venais au stade en supporter, se rappelle De Taddeo,
j’avais vraiment cette impression que nous étions le douzième
homme, que nous portions l’équipe. La communion avec le public,
hier, nous a fait du bien. Je ne m’y attendais pas forcément. C’est
un avantage de savoir maintenant que nous pouvons venir à Saint-Symphorien
accompagné d’une complicité avec le public. »
A l’issue de la première journée, les supporters messins
étaient les premiers au « classement du public » organisé
par la LFP. Un appréciable titre honorifique qui ne fera pas oublier
une chose : le plus important des classements est celui que les joueurs messins
accordent à leurs supporters. Et vice versa…