Gueye-Cissé, ils avaient très peu joué jusqu’alors.
Quelques minutes pour Aguirre et Lanteri, des bouts de match et une titularisation
pour N’Diaye. Comme des chats sortis de leur cage, les trois attaquants
messins se sont défoulés sur la modeste équipe de Torcy
(DHR) ce week-end. Le Péruvien a été le premier à
sortir ses griffes, marquant son premier but en Grenat lors d’une rencontre
officielle. Bonheur identique pour Lanteri qui lui a immédiatement emboîté
le pas. « Sur un corner, explique ce dernier, Julien François
tente une frappe qui me parvient à la suite d’un cafouillage. Je
profite de l’aubaine pour marquer. Le second but, c’est un ‘caviar’
de Momar… » Le généreux donateur se mue à
son tour en buteur quelques instants plus tard. « Je venais de manquer
deux ou trois belles opportunités, se rappelle le Sénégalais.
J’avais besoin de marquer pour retrouver la confiance. Il y a eu un coup
franc bien placé. Julien Cardy et Laurent Agouazi étaient prêts
à le tirer mais ils m’ont laissé car je le sentais bien.
C’est passé et cela m’a libéré. Ce but m’a
certainement permis de marquer le second dans la foulée. »
« Sans concurrence, on
ne peut pas travailler »
Un petit dernier pour Aguirre et le compte est bon. Trois fois deux qui font
six. Seul Cardy s’est invité au banquet du trident offensif déployé
par Francis De Taddeo. Les trois larrons ont donc admirablement mis à
profit cette opportunité de montrer qu’ils étaient des titulaires
potentiels. Et permis à Metz de se qualifier, accessoirement. Lanteri
: « Même s’il ne s’agit pas d’un match de
Ligue 2, c’est toujours bon de marquer. Nous avions la liberté
de permuter sur les actions offensives tant que nous assurions le replacement
défensif. C’est agréable d’évoluer aux côtés
de Momar et Wilmer qui sont deux joueurs qui courent beaucoup et font pas mal
d’appels. Nous n’avons pas eu besoin de temps d’adaptation.
Nous avions des automatismes grâce aux séances d’entraînement
et aux matches de CFA. »
Car,
bien qu’inédite en équipe fanion, cette association de bienfaiteurs
n’est pas née à Torcy. José Pinot l’avait déjà
inaugurée en championnat à Levallois (victoire 1-0) ; puis reconduite
face à Algrange, lors d’un match amical où Lanteri avait
brillé (5 buts marqués pour une victoire 7-1). « Cela
nous a facilité la tâche, reconnaît N’Diaye.
J’ai toujours eu de bonnes sensations lorsque j’ai évolué
avec Laurent et Wilmer. Nous nous sommes trouvés sans problème.
Jouer le match en entier m’a fait du bien. Ces derniers temps, j’ai
souvent été appelé en fin de match. Dans ces cas-là,
on veut rentrer immédiatement dedans, il faut défendre, courir
partout. On ne fournit pas les mêmes efforts et j’avais tendance
à perdre un peu ma lucidité à vouloir trop prouver. En
90 minutes, j’ai pu mieux me mettre dans le rythme. Nous avons montré
que même si nous ne sommes pas titulaires en L2, nous avons du jus et
pouvons apporter quelque chose à l’équipe. La décision
finale revient au coach. Mais au moins, maintenant, il sait qu’il peut
compter sur nous. » S’il ne sera pas toujours facile de l’accepter
pour les différents protagonistes, la concurrence tourne désormais
à plein tube dans le secteur offensif avec ces trois retours en forme.
Lanteri, prêté par Monaco une saison dans le but d’augmenter
son temps de jeu, en accepte l’augure. « Je savais en arrivant
qu’il y avait pas mal d’attaquants au sein de l’effectif.
Actuellement, Cissé et Gueye n’arrêtent pas de marquer. On
ne va quand même pas le leur reprocher. » N’Diaye, qui,
après une titularisation à Caen, avait accumulé les bouts
de match, va plus loin : « Sans concurrence, on ne peut pas travailler.
Bosser avec l’envie de se faire une place au sein de l’équipe,
c’est cela qui nous fait progresser. Désormais, j’espère
avoir davantage de temps de jeu mais je sais que cela ne tient qu’à
moi d’y arriver. » Les prétendants au poste ne sont
pas animés de mauvaises intentions, ‘Babs’ et Papiss peuvent
donc continuer à dormir sur leurs deux oreilles. Mais certainement pas
se reposer sur leurs lauriers.