CFA : Metz 2-1 Lens

Les questions durent se bousculer dans la tête de Francis
De Taddeo après le début de match catastrophe que le FC Metz subit.
En dix petites minutes de jeu, son équipe était menée 1-0,
réduite à dix et privée de gardien, le courageux Turnau
enfilant la tunique et les gants de Mayebi, exclu pour une sortie mal maîtrisée.
« Je ne voyais pas vraiment comment nous allions pouvoir nous en tirer
», avoue t-il. Ses joueurs y parvinrent pourtant bien que cela puisse
paraître difficilement concevable.

Dès les instants succédant à l’ouverture du score,
les jeunes mosellans se lancèrent dans la bataille. Momar N’Diaye,
lancé en profondeur par Ruslan Pimenov, devançait Brocard pour
l’égalisation (1-1, 12°). Les bases de la partie étaient
alors lancées : la vitesse et l’activité du Sénégalais
seraient un atout précieux qui permettrait à la solide formation
messine de rester groupée. Rugueuse, celle-ci n’a pas toujours
fait dans la dentelle. Mais son infériorité numérique ne
lui permettait pas de jouer avec le feu. Et elle sut jouer à fond les
quelques situations favorables qui se présentèrent à elle.
Ainsi, les Sang et Or ne furent quasiment jamais dangereux durant le premier
acte. Hermach avait pourtant chipé un ballon à Schmisser, sans
en profiter ; Turnau avait sorti une première timide tentative…
du pied (35°), puis eu le reflex suffisant à éloigner un centre
fuyant de Pereira (40°).

Certes, les locaux ne s’étaient pas montrés dangereux, mais
la seconde période allait ouvrir davantage d’espace. Les Lensois
s’y montrèrent bien plus entreprenant, sans pour autant parvenir
à tromper Turnau. Ce dernier plongea d’ailleurs ses adversaires
dans le doute d’une véritable parade de gardien de but face à
Diamé, isolé aux six mètres (46°). Par la suite, la
formation nordiste échoua dans toutes ses tentatives. Khiter, face à
Turnau, vit son lob passer à côté (59°) ; puis manqua
sa reprise (64°). Momar N’Diaye avait déjà donné
un premier avertissement en grillant la politesse à Zayatte sur le côté
gauche, sans que l’arbitre ne sanctionne le tacle litigieux du défenseur
lensois. Lancé sur l’autre aile par un bon jaillissement de Schmisser,
il centra à destination du Sud-Coréen Ou, qui parvint
tant bien que mal à donner l’avantage à son équipe
(2-1, 77°).

Médusés, les Sang et Or se jetèrent à l’assaut
du but lorrain. Mais les interminables arrêts de jeu virent finalement
les locaux se procurer les occasions les plus nettes. Par Diakité, d’une
frappe des 20 mètres (90°) ; puis Anton, qui n’avait plus la
lucidité pour tuer le match (95°). Au lieu de cela, les dernières
sueurs froides furent pour les Messins. Heureusement pour eux, les ultimes cafouillages
de la partie ne donnèrent rien. C’eut été cruel !