est-elle prête pour le match de Paris ?
Stéphane Borbiconi : Elle le sera. Il nous reste quelques
jours pour travailler, notamment sur le plan tactique. Joël Muller ne nous
a pas encore donné l’équipe qui débutera. Sur le
plan physique, nous sommes au point après une bonne préparation
et des matches amicaux où nous avons alterné le bon et le moins
bon. Bien sûr, Ahn n’est pas encore à 100%, il a peu joué
avec nous. Idem pour Huszti qui vient juste d’arriver. Mais cela ne concerne
que 20% de l’équipe. Pour le reste, les automatismes sont créés.
Chaque joueur qui rentrera sur le terrain vendredi saura de toute façon
ce qu’il a à faire.
Quel bilan tirez-vous des matches
de préparation ?
S.B. : Au début, nous jouions avec des attaquants à
l’essai qui n’ont finalement pas été gardés.
Ce n’est pas l’idéal pour préparer la saison mais
le club n’avait pas le choix compte-tenu des blessures d’Hervé
et Babacar. Ensuite, je pense que nous pouvons considérer la victoire
face à Sochaux comme un match référence. C’était
une bonne prestation au niveau du pressing, de l’organisation, de la volonté
et du mouvement mis dans le jeu. Côté négatif, les trois
buts encaissés face à Strasbourg. Certes, c’était
notre premier match et les Alsaciens étaient en avance dans leur préparation.
Mais en tant que défenseur, je rentre toujours sur un terrain avec l’objectif
de ne pas prendre de but.
Par rapport à la saison
précédente, comment évaluez-vous l’effectif messin
?
S.B. : Ahn, Paisley, Huszti, Ouadah et Touré. Ces recrues
nous apportent une plus value technique indéniable. De plus, le groupe
est homogène et les postes sont doublés. Je pense que nous pourrons
changer de dispositif tactique sans nuire au rendement de l’équipe
et pallier aux éventuelles blessures. Tout cela est cohérent et
l’ensemble devrait monter en puissance une fois que nous aurons joué
quelques matches ensemble, que les liens seront créés.
Quelles sont les différences
entre Jean Fernandez et Joël Muller ?
S.B. : Les séances d’entraînement ne sont
pas les mêmes, pour commencer. Muller propose des exercices plus variés.
Il nous arrive de travailler des enchaînements particuliers. Nous effectuons
souvent des ateliers spécifiques : têtes, tacles ou finition. Et
ce pendant une heure. Jean Fernandez fonctionnait avec des séances où
l’on travaillait tous les compartiments du jeu et elles étaient
quasiment identiques tous les jours. D’autre part, Joël Muller a
un discours différent. Il a beaucoup insisté en début de
saison sur la notion de plaisir. Pour lui, chacun doit avoir l’ambition
de progresser quelque soit son âge. Mais il ne faut pas perdre pour autant
le plaisir de venir à l’entraînement tous les matins. Cet
état d’esprit s’est immédiatement ressenti lors des
séances où nous sommes plus décontractés entre les
exercices. Cela m’a d’ailleurs surpris au départ !
Comment avez-vous vécu
le changement d’entraîneur ?
S.B. : Cela n’a pas vraiment été une surprise
lorsque cela s’est précisé, je m’en doutais un peu.
Jean Fernandez a fait un travail énorme avec le club en trois saisons.
Il a su remonter avec un groupe amoindri et a tiré le meilleur de son
équipe chaque année. Sur le coup, cela m’a fait un peu de
peine car c’est lui qui m’a véritablement lancé au
FC Metz et que j’avais sa confiance. Mais en football, il ne faut jamais
regarder derrière. Aujourd’hui, Joël Muller nous dirige est
c’est une bonne chose car il incarne parfaitement les valeurs de notre
club. En 1998, il a obtenu le meilleur classement de l’histoire du FC
Metz. Avec Michel Ettorre également, tout fonctionne bien.