subit à Lyon puis contre Rennes a-t-il touché le moral du groupe
avant ce déplacement périlleux à Ajaccio ?
Abdelnasser Ouadah : « Bien évidemment que
nous ne sortons pas indemnes d'une défaite à domicile, qui plus
est dans notre situation au classement. Mais, lorsque l'on fait le bilan de
notre match, il n'y a pas que des choses négatives à retenir.
Et le coach a aussi souligné la bonne quantité d'occasions que
nous nous sommes procuré. Sans omettre bien sûr de revenir sur
des points qui nous ont fait défaut, comme la lucidité notamment.
Les séances d'entraînement de cette semaine ont montré que
tout le groupe était mobilisé. Il faut maintenant oublier ce match
pour penser à notre prochain déplacement. »
- Justement, ce match à
Ajaccio s'annonce-t-il comme le match de la dernière chance ?
A.O : « A n'en pas douter. Depuis quelque temps,
chaque match est pour nous celui de la dernière chance. Mais à
sept journées de la fin et vu le nombre de points qui nous manque, ce
déplacement en Corse est plus que jamais le tournant de notre fin de
saison. Nos trois prochains matches devront nous faire engranger sept points
pour nous permettre d'y croire encore. Et après ce match à Ajaccio,
les réceptions successives de Lens et de Troyes seront primordiales.
A nous de faire du bon travail. »
- Ce match contre l'ACA est aussi
l'occasion pour vous de replonger dans une atmosphère familière
?
A.O : « Bien sûr. J'ai passé trois
superbes saisons en Corse avec des gens formidables. Je reste en contact avec
plusieurs membres du club comme l'entraîneur actuel, José Pasqualetti
et d'autres joueurs qui sont des amis. J'ai vécu quelque chose de fort
là-bas tant au niveau professionnel, affectif ou sentimental puisque
mon amie vit toujours sur l'Ile de Beauté. Mais, pendant 90 minutes,
je ferai abstraction de tout ça car je me dois de tout mettre en oeuvre
pour que mon club actuel se maintienne, quitte à donner de nombreux tuyaux
au staff. Je ne perds pas des yeux l'objectif du club et je saurai mettre de
côté tous les souvenirs pour rendre des comptes à mon employeur. »
- Quel bilan tirez-vous de cette
première saison à Metz ?
A.O : « L'année fut bien plus difficile que
je ne le pensais. Tout d'abord, même si je suis de la région, je
ne connaissais aucun joueur et l'acclimatation fut plus longue que prévu.
Puis, j'ai connu une blessure au dos qui m'a handicapé, me faisant manqué
six matches à un moment où je prenais mes marques dans l'équipe.
Je suis bien revenu en octobre jusqu'à la trêve et puis la rentrée
de janvier fut plus difficile à titre personnel. Cela fait quelques matches
que je me sens bien et j'espère que cela va durer jusqu'à la 38ème
journée. »
- Un dernier mot sur les rapports
avec le public qui n'ont pas toujours été facile, notamment au
match aller contre Ajaccio ?
A.O : « Ce match a été difficile pour
moi pour plusieurs raisons. D'abord par le fait que certains énergumènes,
je précise que cela ne concerne pas tout le public de St-Symphorien,
ont sifflé alors que nous menions au score face à Ajaccio et que
nous nous acheminions vers notre première victoire de la saison. De plus,
je pensais avoir fait une prestation plus qu'honorable et qui ne méritais
pas ces sifflets et ces insultes. J'en ai eu ras-le-bol alors j'ai voulu sortir.
Depuis, il n'y a plus de problème et je ferai tout pour que cette saison
difficile pour les Messins soit rattrappée par le maintien en Ligue 1.
Et dès samedi à Ajaccio. »