Metz - Clermont, je réserve ma place

« Nous jouons notre saison »

En difficulté durant le mois de janvier à l’image de son équipe, Franck Béria se refait une santé au sein d’une défense plus fournie. Le jeune Messin nous livre ses impressions à l’approche d’un triptyque crucial, et peut-être glacial…
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Franck, vous semblez plus à
l’aise depuis quelques matches…

Franck Béria : « Lorsque l’équipe vit une mauvaise
passe, on subit un peu la tendance, le climat du moment. Là, nous avons
de meilleures intentions et cela rejaillit sur les joueurs. Si le groupe va
bien, je vais bien. Et inversement… »

Êtes-vous plus à l’aise
dans cette défense à cinq, dispositif adopté depuis le
match d’Auxerre ?

F.B. : « On ne me demande pas la même chose et les efforts à
produire sont différents. La dépense physique est moins importante
car je ne fais pas d’allers et retours. Jouer pleinement son rôle
de latéral implique une activité constante et continue. Là,
les efforts sont plus espacés mais aussi plus intenses. Il peut y avoir
des périodes calmes et un moment où tout s’accélère,
il faut donc aussi adopter une forme de concentration différente. Ce
n’est pas le poste qui me plaît le plus car j’aime participer
aux phases offensives mais cela ne me dérange pas et je m’y sens
bien en ce moment. »

Comment avez-vous vécu ce mois de janvier
catastrophique ?

F.B. : « Comme nous pensions continuer sur notre lancée de décembre,
nous étions revenus avec plein d’envie, d’espoir. Finalement,
la réalité a été toute autre. On jouait tous les
trois jours et cela ne nous laissait pas le temps de réfléchir.
Les matches se sont enchaînés et au final, ce mois aura été
un véritable coup de massue. »

Aujourd’hui, y croyez-vous à nouveau
ou l’écart de points vous décourage t-il ?

F.B. : « Notre retard est toujours aussi considérable. Il ne
faut pas se faire d’illusions, le match nul que nous avons fait à
Bordeaux ne nous fait pas avancer. Certes, nous avons eu de bons passages,
de belles phases de jeu mais le seul fait de dépenser tout notre énergie
ne nous permet pas de recoller. Je préfèrerais qu’on soit
mauvais et qu’on gagne. A ce moment là, nous sortirions de la
zone rouge. Maintenant, il est vrai que si nous sommes capables de produire
de type de prestations, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas remonter
au classement. Il reste une dizaine de matches, alors pourquoi pas ? »

Justement, vous devez en négocier trois
en une semaine. Un passage décisif ?

F.B. : « Nous sommes tout à fait conscients que nous jouons
notre saison sur ces trois matches. Mais nous en avons l’habitude, c’est
comme depuis le début. Pendant des mois, alors que nous courrions après
notre première victoire, chaque week-end était décisif.
Nous avons vécu avec ce poids. Le mot d’ordre, maintenant, est
de ne pas se mettre une pression trop négative et de s’arracher
sur le terrain comme nous le faisons en ce moment. »

Vous parlez de pression négative, cela
vous a porté préjudice jusqu’à maintenant ?

F.B. : « Personnellement, je n’ai pas trop le trac avant une
rencontre. Quant à la pression extérieure, je ne la ressens
pas. Cette saison, les chiffres ont parlé d’eux-mêmes,
nous n’avons pas besoin de lire les journaux pour savoir que nous sommes
en mauvaise posture et que certains matches ont été mauvais.
Le malaise se situe plus par rapport à ce qu’on vit, la qualité
de notre jeu. C’est dérangeant. D’ordinaire, les joueurs,
même en cas de victoire, doivent se remettre en question continuellement.
Alors en cas de défaite… Bien sûr, on sait qu’il
faut relativiser mais c’est parfois plus facile à dire qu’à
faire. »

Que pensez-vous de cette équipe de Monaco
que vous affrontez samedi ?

F.B. : « Cette saison, ils ont vécu quelques péripéties
avec notamment un changement d’entraîneur. En ce moment, ils sont
moins bien. Je pense qu’ils ont misé sur Vieri mais qu’il
n’est pas à son meilleur niveau actuellement. J’ai regardé
leur match à Nice. Les Aiglons ont joué sur leur agressivité,
une qualité que nous possédons aussi. Il ne faut pas se regarder,
croire que nous allons faire ce que nous voulons, marquer des buts en claquant
du doigt. Nous devons rentrer dans la partie en voulant montrer qu’il
est à nouveau difficile de venir à Saint-Symphorien, que ce
n’est plus le FC Metz de l’aller. Si nous retombons dans nos travers,
les matches précédents n’auront servi à rien. Les
bonnes prestations prennent de la valeur si elles sont suivies de résultats.
»

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