Nice pour finir

Rétrogradation administrative, multiples recours pour
jouer en Ligue 1 et une première place au classement conservée
pendant une moitié de saison. Par le passé, Nice a fait parlé.
Les Messins en savent quelque chose. Depuis quelques temps, les Aiglons ne font
plus de vagues. Ils ne sont pas beaucoup plus coutumiers des retransmissions
télé que les Grenats, et leur position oscille au dessus de la
zone rouge sans jamais s’y approcher dangereusement. Nice la bouillonnante
fait de nouveau partie du paysage du football français et passe presque
pour un club banal. Pourtant, ce que réalise la troupe niçoise,
emmenée depuis quelques saisons par José Cobos, n’a rien
d’anodin. Parti de rien, l’OGYM grandit porté par une identité
savamment entretenue. Dernier exemple en date, le passage sur le banc du capitaine
garant des valeurs locales, désormais entraîneur adjoint. Le recrutement
opéré à l’intersaison allait d’ailleurs dans
le sens d’une certaine continuité. Tchato, Rool pour solidifier,
Koné et Bagayoko pour la fantaisie. Résultat, Nice est toujours
cette équipe extrêmement difficile à manœuvrer. «
Il suffit de regarder leurs quatre derniers matches à l’extérieur
», selon Muller. Rennes : défaite 1-0 ; Strasbourg : 0-0
; Nancy : 0-0 ; Lens : 2-2. « C’est une équipe très
solide, toujours dure à manœuvrer. Elle sait bien subir et sortir
très vite. » A l’image de Koné qui a retrouvé
le chemin des filets samedi dernier. Derrière, l’absence de Rool
pour cause de suspension est compensée par le retour de blessure de Varrault.

Côté Messin, le retard accumulé n’autorise guère
de relâchement. Les hommes de Muller devront parvenir à rééditer
leurs dernières performances et y ajouter un brin d’efficacité.
« Le positif actuellement est que nous n’avons plus ces
périodes de résignation observées auparavant. A Sochaux,
nous sommes revenus à la marque. Notre milieu de terrain est plus équilibré.
Maintenant, il faut que nous parvenions à être plus efficaces devant,
que ce soit Hervé Tum ou Ahn, qui doit gagner en constance. »
Le technicien, qui accueille à bras ouvert les retours de Méniri
et Béria, aura pour la première fois depuis longtemps un choix
à faire pour composer sa ligne de défense. Le premier n’a
pas joué depuis quinze jours, ce qui pourrait jouer en sa défaveur.
Le second retrouvera selon toute vraisemblance sa place sur le côté
droit. « Une victoire nous permettrait de maintenir l’espoir
», conclut Muller. Il y a deux saisons, Toulouse, en bon dernier,
comptait douze point à la trêve et s’en est sorti avec vingt-sept
de plus. Alors…