depuis hier. Quelles sont vos premières impressions ?
Carl Medjani : Je ne connais pas encore la ville mais je peux
déjà dire que le club possède de bonnes structures. Nous
sommes dans de parfaites conditions ici pour travailler. Au niveau des joueurs,
j’ai découvert un groupe qui vit bien ensemble tout en restant
sérieux. Pour le moment, je ne connais que Roy Contout, avec qui j’ai
disputé le festival espoir de Toulon.
Avec quelles ambitions venez-vous
en Lorraine ? Espérez-vous, à terme, pouvoir intégrer cette
équipe des Reds ?
C.M. : Forcément, j’aimerais jouer avec Liverpool.
C’est une grande équipe et qu’on me donne la possibilité
d’y jouer un jour me ferait plaisir. Mais cela n’occupe plus du
tout mon esprit pour le moment. Je suis venu pour acquérir du temps de
jeu au niveau Ligue 1. Je n’ai que vingt ans et je n’aspire donc
pas à être titulaire immédiatement. J’espère
jouer le plus de matches possible. Cette saison doit me servir de tremplin.
Vous avez évolué
à Lorient l’an dernier. Que retenez-vous de cette expérience
?
C.M. : Cela a répondu à toutes mes attentes.
Mon arrivée n’a pas été facile à concrétiser
en raison d’une clause dans mon contrat qui m’interdisait de revenir
en France pendant trois saisons sans l’accord de l’AS Saint - Etienne,
mon club formateur. Finalement, j’ai pu intégrer l’équipe
au mois d’Octobre et je ne l’ai plus quitté. C’était
une aventure enrichissante car nous avons dû nous battre pour le maintien.
Comment s’est déroulé
votre départ de Saint – Etienne pour Liverpool ?
C.M. : J’arrivais au terme de mon contrat après
avoir passé cinq ans au centre de formation. Je devais alors passer professionnel
mais je ne me suis pas entendu avec mon club. J’ai choisi de partir à
Liverpool, où Gerard Houllier était entraîneur. C’est
un technicien prestigieux et son discours m’a séduit. Je savais
bien que je ne jouerais pas immédiatement mais il était prévu
que j’intègre progressivement l’effectif lors de ma deuxième
saison, après avoir joué un an en équipe réserve.
Malheureusement, Houllier a été licencié et cela a modifié
la donne. C’est pourquoi j’ai voulu être prêté
afin de ne pas perdre de temps.
Être footballeur professionnel
était-il votre objectif depuis toujours ?
C.M. : J’ai ça à l’esprit depuis
que j’ai commencé à taper dans un ballon. Mais c’est
vraiment devenu un but lorsque j’ai quitté ma famille pour intégrer
le centre de formation, à 13 ans. Dès lors, il était stupide
de consentir autant de sacrifices pour rien. J’ai voulu aller jusqu’au
bout. Maintenant, il ne faut pas se leurrer, je suis encore en formation et
je n’ai rien prouvé. Si on me donne ma chance, il me faudra la
saisir.
Pour finir, vous êtes né
à Lyon et formé à Saint - Etienne. Alors, OL ou ASSE ?
C.M. : Saint – Etienne ! C’est le club de mon cœur.
J’y ai encore plein d’amis et dès que j’ai suffisamment
de temps libre, je retourne les voir. Certains font partie du groupe pro désormais.
Je n’ai jamais joué à Geoffroy Guichard. Alors, si je pouvais
être du voyage la semaine prochaine…