Lyon sans surprise

Il n’aura fallu que treize minutes aux Lyonnais pour
ouvrir le score dans ce match des extrêmes. Florent Malouda, pourtant
gaucher exclusif, se servit du droit pour battre Wimbée à bout
portant et semer le trouble dans les esprits messins (1-0, 13°). Arrivés
sur la pelouse animés de bonnes intentions, les Grenats s’étaient
pourtant procuré la première occasion par Youla, dont Coupet avait
stoppé la volée (7°). Avec cette ouverture du score, le fragile
édifice confectionné par Joël Muller a volé en éclat.

Fringants, les Champions de France sont également en pleine confiance.
L’assurance dont ils ont fait preuve dans cette partie ne s’est
jamais muée en arrogance. Et cet esprit d’initiative collectif,
d’une constance quasi-infaillible, leur permis de faire boire la tasse
à Metz là où une banale formation se serait contenté
d’une simple victoire. Si le coup de tête de Carew ne souffrait
d’aucune contestation (2-0, 16°), les deux réalisations suivantes
furent teintés d’un soupçon de réussite. La frappe
de Malouda passa entre les jambes d’un défenseur messin (3-0, 34°).
Quant à la volée de Patrick Müller, elle symbolisait parfaitement
l’aisance de sa formation (4-0, 91°).

Le FC Metz, au court des quatre-vingt dix minutes, a rarement laissé
entrevoir sa capacité à contester l’écrasante supériorité
adverse. A peine la rentrée de Flavien Belson, en seconde période,
a t-elle permis de redonner de l’impact physique au milieu messin. L’addition
aurait même pu être plus corsée ; si Wimbée n’était
pas sorti dans les pieds de Diarra (65°), si un coup-franc de Juninho n’avait
pas heurté les montants (39°), si Carew n’avait pas manqué
l’immanquable dans la foulée (43°). Vraiment, il n’y
avait rien à faire pour les Messins qui, quoiqu’il arrive, n’auront
pas perdu leur course au maintien ce soir sur la pelouse de Lyon.