L'Aube du renouveau ?

Equilibré, le début de la rencontre manquait cruellement
d’occasions de but. Le premier coup d’essai était l’œuvre de Boskovic pour
Troyes. Son coup franc tiré au second poteau ne surprenait pas Wimbée (22°). La
seconde tentative locale était bien plus consistante. Le même Boskovic
remettait astucieusement en retrait un ballon pour Nivet, qui voyait sa frappe
contrée (28°). Rien de très effrayant, toutefois, pour le camp lorrain. Les
hommes de Joël Muller, bien en place, terminaient mieux la première période. Cela
se caractérisait par une jolie volée d’Hervé Tum sur un service de Ouadah, que
Le Crom détournait (39°). Puis par un bon mouvement entre Obraniak, Tum et
Ouadah. Les Mosellans faillirent se faire prendre en contre, mais Grax, en
repiquant dans l’axe pour frapper, finit par trouver Wimbée sur sa route (43°).

Les équipes revenaient sur la pelouse après s’être
réchauffées un quart d’heure. Et la tendance se confirmait, Metz prenant le
contrôle de ce début de seconde mi-temps. Un coup franc dévié de Méniri aurait
pu surprendre Le Crom (54°). Et surtout, le gardien troyen devait s’interposer
sur une frappe de Tum, mis dans une position grâce à une-deux avec son compère
de l’attaque messine (59°). Un avertissement pris très aux sérieux par les
Bleus, qui contre attaquaient par Grax, dont la tentative de lob passait au
dessus de la cage messine.

La fin de rencontre était plus ouverte. Jean-Marc Furlan
changeait d’ailleurs ses batteries offensives à mesure que le coup de sifflet
final s’approchait. Le latéral gauche Dujeux s’essayait à une frappe lointaine (70°),
Wimbée la bloquait. Nadé, côté Troyes, héritaient de quelques bons ballons mais
le puissant attaquant manquait quelque peu de vice dans la surface adverse. Du
coup, les meilleures opportunités étaient messines. La première provenait d’un
bon débordement de Tum, qui faisait la différence côté gauche. Malheureusement,
il manquait quelques centimètres à Proment pour reprendre le centre en retrait du
Camerounais (75°). La seconde était pour Mehdi Méniri. Le grand défenseur
profitait d’un bon centre d’Obraniak, mais ne parvenait pas suffisamment à le
rabattre (84°). La décision faillit se faire dans les arrêts de jeu. Hervé Tum tentait
sa chance. A côté. Sur un ultime corner, il fallait un double sauvetage d’Obraniak
et Bassong pour garder la cage lorraine inviolée. Cette chaude alerte donnait à
ce match nul des allures de victoire. Metz aurait peut-être pu ramener les
trois points de l’Aube, cela n’aurait pas ressemblé à un hold-up. Loin de là.
Mais pour cette équipe qui a connu de lourdes déconvenues en début de saison,
effectuer deux déplacements sans perdre ni encaisser de but est un bon présage.
Qu’il faut convertir en progression mathématique, cela commence samedi prochain, contre Toulouse.

Les équipes :

Troyes : Le Crom – Dujeux, Kouassi, Faye, Montero – Matuidi
– Tourenne, Nivet, Boskovic (Danic 61°) – Grax (Ba 83°), Dallet (Nadé 67°)

Metz : Wimbée – Béria, Méniri, Borbiconi, Bassong – Medjani
– Proment, Ouadah (Huszti 90°), Obraniak – Tum, Gueye (Renouard 74°)

Les réactions

Joël Muller : "Nous
préservons l'espoir avec ce résultat même si notre
situation est toujours délicate. Les garçons se rendent
compte, avec ces deux matches nuls, qu'ils ont les capacités
pour s'en sortir. Le problème est qu'on marque peu de but. Ce
soir, Hervé Tum était bien en jambe et a
été soutenu par moments par Gueye mais ce n'est pas
suffisant pour peser sur la défense adverse."

Grégory Proment
: "On ne perd plus, je touche du bois. Nous allons essayer de remporter
notre match contre Toulouse désormais, car nous faisons de
bonnes choses sur le terrain. Ce soir, nous aurions pu gagner mais
aussi perdre. Il y a très bon esprit, nous savons qu'il nous
faudra de la solidarité pour nous maintenir. Tout le monde se
retrousse les manches, et après, on peut faire des bons ou des
mauvais matches. J'aimerais dire un mot sur nos supporters pour finir.
J'ai été assez content de voir que les deux groupes
étaient réunis dans la tribune pour nous encourager."