Metz - Clermont, je réserve ma place

« Il faut y voir un signe »

Bien que Parisien d’origine, Grégory Proment est présent au sein de l’effectif professionnel depuis 9 saisons. Le titre de vice-champion, la descente, la montée, le maintien. Il a tout vécu. Voici ses impressions à l’approche du 2000ème match.
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Vous êtes le joueur le
plus ancien de l’équipe professionnelle, le 2000ème match
en Ligue 1 a t-il une importance à vos yeux ?

Grégory Proment : « Je n’y pense pas trop
car évidemment notre situation prime sur tout le reste. Mais ce n’est
pas donné à tout le monde d’atteindre un tel chiffre, on
ne peut pas l’oublier. C’est dommage que nous soyons dans cette
position mais il faut le voir comme un signe. Si nous pouvions rejoindre Troyes
le jour de notre 2000ème match en Ligue 1, cela constituerait une double
fête. Ce genre de match se joue dans la tête, au combat. Je ne sais
pas quelle va être la stratégie de nos adversaires mais il nous
faudra trouver les solutions quoiqu’il arrive. »

Vous rappelez-vous de votre premier
match en équipe première ?

G.P. : « Un Metz – Cannes en 97-98, face à
Grégory Wimbée. J’étais rentré pour jouer
cinq minutes mais ça m’avait complètement retourné,
je n’avais pas dormi de la nuit ! Je n’ai pas arrêté
de ressasser chaque instant. Auparavant, j’avais déjà fait
partie du groupe mais je n’étais jamais entré en jeu. De
plus, mon père était venu voir à Saint-Symphorien. Un grand
souvenir… »

Depuis vos débuts, le
football a t-il changé ?

G.P. : « Je ne sais pas si c’est la Ligue 1 qui
a changé mais cela me paraît beaucoup plus compliqué désormais.
Le jeu est plus fermé, le niveau tactique plus élevé. En
dehors de l’évolution sportive, l’argent a pris le pas sur
beaucoup de choses. Que les joueurs soient bien payés me paraît
normal puisqu’ils sont au cœur du système mais les problèmes
que cela pose parfois en parallèle me dérangent. Ca peut pourrir
un groupe, déstabiliser l’équipe et même atteindre
nos familles. Les « on dit » traînent sans arrêt et
j’ai pu le vérifier cette saison. Bref, cela va très loin,
pour rien en fin de compte... »

A Metz, quels personnages (dirigeants
ou entraîneurs) vous ont marqué jusqu’à maintenant
?

G.P. : « Il n’y en a pas en particulier. Tous m’ont
marqué dans un sens comme dans l’autre. En bien, je pourrais citer
le président et son équipe dirigeante, Joël Muller, Francis
De Taddéo, Jean Fernandez ainsi qu’Albert Cartier. Autrement, Gilbert
Gress… »

A une époque où
les joueurs changent régulièrement de club, vous êtes en
fin de compte une exception… Comment l’expliquez-vous ?

G.P. : « D’une part, j’apprécie beaucoup
les dirigeants et je me sens bien ici, même si j’ai connu des bons
comme des mauvais moments. C’est également dû à l’opinion
que se font les dirigeants de moi. On sait ce qu’on perd mais on ne sait
jamais ce qu’on récupère. Alors pourquoi partir d’un
environnement où je suis à l’aise ? »

Vos plus beaux souvenir sous
le maillot messin ?

G.P. : « Ma première entrée en jeu, le
titre de vice-champion de France et la remontée en Ligue 1. Il y a eu
le titre de champion de National 2 également. C’était fort
aussi ! »

Vos pires souvenirs ?

G.P. : « La descente en seconde division, qui nous a
fait beaucoup de mal. Et aussi différentes périodes de cette année.
Il s’est dit beaucoup de choses sur moi. Cela n’avait rien à
voir avec le club d’ailleurs. Autrement, je n’ai pas eu tellement
de mauvais moments ici. »

Une anecdote, un moment particulier
qui vous vient à l’esprit ?

G.P. : « Ce n’est pas une action de match mais
plutôt un comportement. Celui d’un monsieur comme Bruno Rodriguez,
qui était venu me défendre lors d’un match amical à
Lille contre un joueur qui essayait de me chauffer. J’avais 18 ans et
on ne se connaissait pas. J’ai trouvé ça extraordinaire
de sa part. De manière générale, ce qu’on a fait
pour moi lorsque je suis entré dans le groupe m’a beaucoup aidé.
Frédéric Meyrieu aussi me donnait pas mal de conseils. »

Votre plus beau but ?

G.P. : « Le coup-franc marqué à Gueugnon,
pour notre premier match en Ligue 2 (score final 2-0). Il nous permettait de
lancer notre saison. »

Venons-en à un sujet qui
fâche, les penaltys. Le plus important que vous ayez tiré ?

G.P. : « Gueugnon, toujours, au retour. Nous jouions
pour monter et notre match était ainsi lancé sur les meilleures
bases. Je me rappelle aussi de celui marqué contre Bordeaux alors que
nous étions menés 1-0 dans une partie que nous ne devions absolument
pas perdre. Un autre contre Nice, pour une victoire 1-0. Et celui de ce week-end…
»

Si Metz obtient un penalty samedi
contre Troyes ?

G.P. : « A moins que la faute ait été commise
sur moi, j’irai le tirer. »

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