importante face à Monaco. Que retenez-vous de ce match ?
Nasser Ouadah : « Principalement, la capacité
à réagir. Il y a quelques temps, nous n’aurions pas réussi
à inverser la tendance. Menés 1-0 à la mi-temps, nous nous
serions effondrés par la suite. Là, au contraire, on a continué
à être stricts et durs sur l’homme défensivement comme
offensivement. Cela a porté ces fruits puisque l’égalisation
est venue, puis ce second but marqué de fort belle manière par
Hervé Tum. »
C’est un match particulier
pour vous, d’autant plus que vous n’aviez pas pu participer à
la première manche…
N.O. : « C’est vrai, puisque j’étais
blessé au dos. J’ai passé dix années à Nancy,
j’y ai connu deux montées et j’ai joué avec Pablo
Corréa. Cette rencontre a donc une saveur particulière. Mais pour
nous, il s’agit surtout d’engranger la victoire, ce qui nous ramènerait
à trois points seulement de Troyes. A ce moment-là, le maintien
serait plus que jouable. C’est vrai que c’est un derby mais il ne
faut lui donner plus d’importance qu’il n’en a, juste prendre
conscience qu’un résultat nous mettrai dans de bien meilleures
conditions pour la suite du championnat. »
Revenir dans la course au maintien
est presque inespéré après ce mois de janvier catastrophique
?
N.O. : « Si on avait fait un sondage il y a quatre matches,
peut-être 99,9 % des gens nous auraient promis la Ligue 2. Maintenant,
les observateurs ont sans doute changé leur jugement et c’est déjà
bien d’avoir réussi cela. Nous avons quelque peu redoré
le blason du FC Metz le nôtre, en premier lieu, puisque nous sommes les
principaux concernés. Si nous pouvons poursuivre cela demain et lors
des dix rencontres à venir, ce serait pas mal. Mais il est vrai que maintenant
que l’objectif paraît de nouveau accessible, nous avons encore plus
envie de le réaliser. »
Qu’est ce qui a changé
entre janvier et février ? La différence dans les résultats
est frappante…
N.O. : « Les joueurs qui ont été intégrés
nous ont apporté quelque chose, c’est indéniable. Dans le
jeu mais aussi sur le plan psychologique, où leur fraîcheur nous
a fait du bien. Jamal Alioui, Souleymane Youla ou Hemza Mihoubi n’étaient
pas responsables de notre première partie de saison. Par leur état
d’esprit, ils nous ont poussé à nous surpasser. Il y a aussi
eu ce discours du président avant le match d’Auxerre qui a été
fort en émotion. Tout cela nous a poussé à hausser le rythme.
Je ne dis pas que nous ne nous sommes jamais arraché pendant les six
premiers mois mais il y avait forcément un manque quelque part. Maintenant,
nous avons rectifié le tir mais le chemin est encore long. Nous devons
faire preuve d’humilité car si nous commençons à
nous voir plus beaux que nous le sommes, nous pouvons prendre une grande claque
derrière la tête dès demain. »