- Quel regard portez-vous sur la réception de Troyes qui est le 2000ème match en Ligue 1 de l'histoire du FC Metz ?
Joël Muller : « Nous sommes un peu partagés entre deux sentiments contradictoires. Ce chiffre est symbolique, c'est une fête du souvenir, de l'histoire du club. Mais compte-tenu de notre situation, nous ne pouvons pas être dans cet état d'esprit de fête. Pour le groupe, c'est un match qui reste quoi qu'il en soit un des plus importants de la saison. C'est d'abord l'occasion pour nous de rattraper Troyes sans compter que notre différence de buts est bien plus mauvaise que celle des Troyens. L'ESTAC reste sur une série négative avec douze matches sans la moindre victoire et il faudra donc en profiter. La victoire est impérative. »
- La pression est-elle plus forte que les semaines précédentes ?
J.M : « Il faut absolument que les joueurs prennent conscience de l'enjeu d'une telle rencontre. De plus, il est primordial qu'ils sachent ce que pourrait représenter une descente en Ligue 2, autant pour le club que pour la ville et le département. J'ose croire que le groupe aura l'esprit de révolte nécessaire pour maintenir le FC Metz. Pour obtenir un résultat, il nous faudra impérativement faire le même début de match que face à Rennes. Face à Lens, nous n'avons pas su bousculer notre adversaire de la même façon lors des premières minutes. C'est à ne pas reproduire. Il faut mettre la pression d'entrée à Troyes et les étouffer pour pouvoir asseoir notre jeu. Puis parvenir de nouveau à marquer à Saint-Symphorien, ce qui n'est plus arrivé depuis trois matches. »
- Vous avez été l'un des entraîneurs marquants de l'histoire du club. Que représente pour vous ce 2000 ème match ?
J.M : « Pour commencer, je tiens à dire que je n'ai jamais connu la deuxième division avec le club. Lorsque je suis arrivé en 1966, le club remontait et lorsqu'il est descendu en Ligue 2 (2002-2003), je n'étais pas aux manettes. Alors, je ferai tout pour ne pas connaître ce sort le 13 mai prochain. Si mes calculs sont bons, j'ai fait onze ans comme joueur en Ligue 1 et seize ans en tant qu'entraîneur. J'ai donc participé à vingt-huit saisons parmi l'élite. Par conséquent, il évident qu'une telle commémoration ne peut me laisser insensible. D'ailleurs, j'étais l'entraîneur lorsque le FC Metz a fêté son 1500 e match en Ligue 1 et c'était à Angers (saison 1993/1994). Nous avions gagné 2-1 ( Buts de Cyril Serredszum et de Christophe Galtier contre son camp, ndlr ) et Ulrich Ramé gardait les buts angevins. Je me souviens d'ailleurs qu'il ne m'avait pas laissé une très bonne impression mais je reconnais que la suite de sa carrière m'a donné tort ! En tout cas, j'espère que l'on rééditera le même résultat samedi soir. La fête n'en sera que plus belle pour tout le monde. »