Babacar, parlez-nous de l’équipe
nationale du Sénégal…
Babacar Gueye : La Coupe du Monde était un objectif pour nous et
nous n’y allons pas. C’est un déception, nous n’avons
pas su gérer certains matches. Malgré tout, nos dernières
rencontres montrent que nous sommes en progrès, ce qui est de bonne
augure pour la Coupe d’Afrique des Nations. Avec Dino et Momar, nous
sommes pré-sélectionnés pour y participer. Nous saurons
le 27 décembre si nous faisons partie du groupe.
N’est-ce pas usant d’enchaîner
les matches et les voyages en Afrique ?
B.G. : L’année passée, c’est peut-être à
cause de ces voyages en sélection que je me suis blessé (ndlr
: Gueye a été opéré d’une pubalgie en fin
de saison). Mais lorsqu’on est sollicité, à mon âge,
c’est difficile de refuser d’autant que l’équipe
nationale est quelque chose de très important au Sénégal.
Maintenant, j’arrive un peu mieux à gérer. Mais les matches
internationaux sont toujours difficiles à gagner, même en Afrique.
Le niveau s’est resserré, il y a beaucoup moins d’écart
avec les équipes supposées plus faibles.
Par moment, on a l’impression que vous
ne choisissez pas la solution la plus facile…
B.G. : D’une part, faire des mauvais choix arrive à tout le
monde dans un match. D’autre part, je pense qu’il faut prendre
des risques, tenter des choses lorsqu’on est attaquant. Le football
est fait pour cela. On peut échouer une fois, deux fois, trois fois
et marquer la quatrième… C’est pour cela que quand je suis
sur le terrain, j’essaie de m’isoler de l’environnement.
A Metz, nous avons tendance à trop faire attention au public et cela
nous perturbe.
Vous faites 1m86 pour 71 kg, ne pensez-vous
pas manquer un peu de puissance ? Faites-vous de la musculation ?
B.G. : J’en fais plus désormais car je me rends compte que j’en
ai besoin. J’espère que cela n’aura pas non plus trop d’effets
négatifs. Je ne suis pas parmi les plus costauds mais mon jeu est basé
là-dessus, cela me permet de prendre à défaut mes adversaires.
Cette saison, Je suis mieux physiquement que l’année dernière,
où j’avais été catastrophique. Je n’arrivais
pas à terminer les matches, à chaque fois Jean Fernandez me
sortait à un quart d’heure de la fin.
Comment réagissez-vous par rapport à
la concurrence ?
B.G. : Si on s’arrête dès qu’on est mis en concurrence,
il faut faire autre chose que du football. La saison où j’ai
joué mon premier match, je l’ai débuté en tant
que septième attaquant. Et au final, j’ai joué les 5 ou
6 dernières rencontres. Cette fois, nous avons un effectif, sur le
plan offensif, où chacun de nous pourrait être titulaire. Le
niveau est assez homogène. Ahn et Zewlakow, je les vois tous les jours
aux entraînements réaliser des gestes décisifs. Peut-être
qu’il leur faut plus de temps pour s’adapter à notre championnat.
Votre plus beau souvenir à Metz ?
B.G. : Le 27 septembre 2003, mon premier but en Ligue 1 contre Guingamp.
C’était Le Crom dans les buts. Un moment inoubliable.